Review 045 : Ao – Mahara

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C’est en 2013, lors d’une formation en école de musique que Anthony Mateus, Florent Giudicelli (guitares), Quentin Regnault (batterie), Mathieu Wilmann (basse), et Baptiste Boudoux (chant) se rencontrent et décident de jouer ensemble sous le nom exotique de Ao (signifiant “Monde” en Maori).

Décrit comme du Metal “Moderne”, mais clairement influencé par le Death, le Thrash et le Groove Metal, le premier EP, Mahara (“se souvenir” en Maori), est sorti en septembre 2015 après près de deux ans de répétitions acharnées et concerts dans leur région. Avec ses cinq titres réfléchis et servant la même idéologie, Ao le défend alors sur scène avec notamment une prestation au MFest aux côtés de Fleshgod Apocalypse, Anaal Nathrakh, Melechesh, Hatesphere et Belphegor. Amateurs de sensations sonores, à vos casques !

Ao - Mahara

Memento est l’introduction qui nous fera comprendre que bien que jeunes, ils ne sont pas pour autant néophytes. Un sampler au son qui arrive progressivement et que l’on croirait tiré d’un film de Science-Fiction. C’est après pas loin d’une minute trente de ce traitement que les instruments arrivent, gras et saturés. La basse ronronne derrière les sonorités tranchantes des guitares et le martèlement de la double pédale. Memories nous révèle enfin la voix de Baptiste (connu également au sein de Dysmorphic depuis 2011), énergique et entraînante. Leurs influences ne sont désormais plus une surprise : on retrouvera une pointe de Gojira dans la voix et une touche de Lamb of God ainsi que Devildriver dans la composition.
Seeds Of Knowledge repartira sur un rythme plus soutenu que la composition précédente, mais renforcera l’aspect quasi-atmosphérique sur le refrain. A noter également le break avec une basse omniprésente qui donne une puissance supplémentaire. Dress Up For Your Burial (pour laquelle une lyric vidéo a été réalisée) poussera encore d’un cran la violence et la puissance du groupe. Un blast démentiel, une voix avec un peu d’écho… C’est ce titre qui m’a séduit en live. Vers la moitié de la chanson intervient un petit passage avec une voix samplée avant de revenir sur les hurlements lointains de Baptiste.
Déjà le dernier extrait de l’EP : A Black Box, qui commence lentement avec une intro contenant de l’acoustique. Mais c’est pour mieux revenir vers un Death Metal explosif et plutôt Technique voir Progressif. Beaucoup plus longue que les autres compositions (huit minutes vingt-cinq) et variant les sonorités, c’est une composition qui mérite plusieurs écoutes pour en saisir tout l’impact. Les mélomanes apprécieront.
Avec ce premier EP trop vite terminé qu’on ne se lasse pas de repasser, redécouvrant à chaque fois les titres tant ils sont riches, Ao vient de poser une première pierre dans le monde du Metal français. C’est avec une impatience non dissimulée que j’attends de nouvelles compositions. Vous avez tremblé devant Gojira, rêvé de Devildriver, eu des sueurs froides après Lamb of God et sur Chimaira ? Vous devez écouter Ao !

85/100

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