Review 163 : Heart of a Coward – The Disconnect

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Amateurs de sons lourds, Heart Of A Coward revient pour vous en mettre plein la vue !

Créé en Angleterre en 2008, le groupe se construit autour du guitariste Carl Ayers, qui est le seul membre fondateur encore présent. Le reste du groupe est composé de Chris Mansbridge (batterie), Vishal Khetia (basse), Steve Haycock (guitare) et le dernier arrivé est le chanteur Kaan Tasan, qui les rejoint en 2018, en remplaçant Jamie Graham. Les cinq musiciens travaillent sur The Disconnect, le quatrième album de la formation, qui suit leur style mêlant Metalcore et sonorités Prog/Djent. On y va ?

Heart Of A Coward - The Disconnect

L’album démarre avec l’énergique Drown In Ruin. Après une brève introduction, c’est un véritable mur de son que l’on se prend en pleine face. La rythmique saccadée est agrémentée d’harmoniques, et le chant, outre le scream puissant, se transforme parfois en hurlements lointain et planant. On garde cet aspect énergique pour Ritual, un titre très énervé. A nouveau les coups d’harmoniques donnent une saveur particulière au morceau, dont la base lourde fait déjà remuer la tête. Par moments, les riffs s’apaisent, mais la violence n’est jamais bien loin, et ce n’est pas Collapse qui me fera mentir. Outre la rythmique déjà impressionnante, le break final est tout simplement monstrueux, et il va vous être difficile de ne pas succomber au charme du groupe.
Culture Of Lies reprend ces saccades incessantes qui contrastent énormément avec le refrain doublé de samples ambiants très appréciables, comme la motivante In The Wake. Pas une seule seconde à perdre pour cette composition, le groupe nous projette des riffs lourds dès le début, et même lorsque Kaan passe en chant clair l’intensité ne retombe pas. Les hurlements du chanteur nous emmènent jusqu’à Senseless, un titre qui compte énormément sur des guitares aux sonorités criardes tout en restant plutôt lourdes. La rythmique donne une impression de rapidité qui sera brisée par le refrain, jusqu’à la seule vraie pause de cet album, Return To Dust. Une balade au son clair, accompagné de samples et d’un chant clair très relaxant qui est à la fois très différente des autres compositions, mais également très cohérente avec l’univers de Heart Of A Coward. C’est finalement par un hurlement lointain que le morceau se termine.
Le groupe repart dans son Metalcore/Djent excité avec Suffocate, un titre qui pourrait paraître assez basique, mais qui se trouve être beaucoup plus prenant que ce que je ne le pensais lors du refrain. Et c’est après un nouveau break pachydermique que Parasite ne démarre. Les riffs sont à nouveau infusés de ces samples planants, et la composition entière est une réelle invitation au headbang, que ce soit sur le refrain ou pendant les phases de blast, qui contrastent avec les passages plus doux. Dernier morceau, qui pousse l’utilisation des samples à son paroxysme, Isolation force également le chanteur à hurler plus grave qu’auparavant, ce qu’il fait avec une rage non dissimulable. Mais l’homme est aussi capable de plus de douceur sur le refrain, avec l’aide de ses camarades.

Heart Of A Coward a beau avoir changé de chanteur, leur motivation est intacte, et l’excellent The Disconnect en est la preuve. L’univers du groupe est prenant, et les anglais mélangent avec brio plusieurs influences pour créer un son qui leur est propre. Bien que plus petits, ils marchent dignement dans les pas de formations ayant fait leurs preuves sur la scène internationale, et je ne serais pas surpris de les voir d’ici quelques années dans des salles plus imposantes.

85/100


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