Review 299 : Crippled Black Phoenix – Ellengaest

Crippled Black Phoenix prend à nouveau son envol avec un nouvel EP.

Intitulé Ellengaest, il est le premier de la “nouvelle ère du groupe”. Créé en 2004 par Justin Greaves (guitare/basse/batterie/claviers), le groupe compte également Belinda Kordic (chant/percussions), Helen Stanley (choeurs/claviers) et Andy Taylor (guitare).

Alors que son fondateur a annoncé une nouvelle ère pour le groupe, c’est un album très sombre, oppressant et pourtant toujours très aérien et planant que l’on découvre, avec la présence de quelques invités de renom, tels que Gaahl (Gaahls Wyrd, ex-Gorgoroth, ex-God Seed) ou Vincent Cavanagh (Anathema). Le Post-Metal de House of Fools nous assomme littéralement avant de nous présenter des riffs doux mais oppressants, surmontés par une voix masculine onirique, qui nous enchante en nous faisant perdre la notion du temps. Lost, le titre suivant, reste dans cette noirceur effrayante, avec notamment cette introduction cauchemardesque qui précède la douce et suave rythmique. A nouveau le temps est suspendu pendant que le son vole autour de nous, effleurant notre esprit avant In The Night. Une fois encore, c’est l’oppression et la peur qui règne sur le morceau, en particulier avec cette voix samplée et le chant de Gaahl. La partie instrumentale n’est pas en reste, offrant des moments lourds ou très doux.
Plus entraînante, Cry of Love joue dans une ambiance Gothique intense, grâce à une base planante, des harmoniques plus perçantes, et ce son toujours aussi léger qu’hypnotique. Le groupe choisit de transposer son univers froid au morceau Everything I Say, composé à l’origine par Vic Chesnutt, offrant une dimension fantomatique à cette composition. Le chant féminin se marie à merveille avec la douce mais prenante instrumentale, avant de nous offrir une pause. La voix samplée de (-) captive, mais prend fin rapidement pour nous laisser avec The Invisible Past, le morceau le plus long. Très doux et progressif, le morceau finira par exploser, nous offrant une vague d’intensité, de leads tranchants et d’un contraste sonore intéressant avant de lentement s’éteindre. Mais le groupe ne s’arrête pas là et nous offre She’s In Parties, une reprise du mythique groupe Bauhaus. L’univers des anglais étant très similaire à celui de la légende du Rock Gothique, l’adaptation est plus que réussie et nous offre un dernier moment planant.

Bien qu’assez long, Ellengaest est un EP intense qui nous happe au premier accord et ne nous relâche même pas après la fin du dernier morceau. L’univers enivrant de Crippled Black Phoenix n’a pas fini de séduire.

85/100

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