Review 309 : Wayfarer – A Romance With Violence

Bien qu’inconnu du grand public, Wayfarer trace son chemin.

Créé en 2011 aux Etats-Unis, le groupe actuellement composé de Shane McCarthy (guitare, Lykotonon), Isaac Faulk (batterie, Blood Incantation, Lykotonon, Stoic Dissention ex-Centimani), Jamie Hansen (basse/chant, Lykotonon, ex-Centimani) et Joey Truscelli (guitare, ex-Kitezh) nous offre A Romance with Violence, leur quatrième album.

Bien que sortant un album tous les deux ans, les musiciens ne sont visiblement pas en panne d’inspiration, ce qui est très plaisant à écouter. Car en plus de leur Black Metal planant et brut, ce sont quelques influences Folk que les américains intègrent à leur musique. The Curtain Pull Back, une introduction qui collerait à une pièce de théâtre, ouvre le bal, suivie de la longue The Crimson Rider (Gallows Frontier, Act I). Pour certains ce sera un premier contact avec la musique effrénée du groupe, pour d’autres c’est une attente récompensée. Dans tous les cas, vous allez immédiatement être envoûtés par ce mélange entre rythmique imposante, leads tranchants et chant lancinant. L’intensité ne descend pas d’un pouce pour durant l’intégralité du morceau, ni même sur The Iron Horse (Gallows Frontier, Act II) qui vient compléter et donner un aspect groovy à cette chevauchée fantastique. Le son est à la fois planant, entêtant et très agressif, et ce contraste est plus que savoureux.
Fire & Gold vient ralentir le tempo, offrant une rythmique sombre, planante et inquiétante qui pioche dans les influences Post-Metal et Folk du groupe pour nous laisser dériver jusqu’à Masquerade of the Gunslinger. On retrouve ce Folk accrocheur qui instaure une ambiance particulière. Le chant est plus caverneux que jamais, la rythmique gagne en intensité, et on se laisse lentement prendre par ce son entêtant. Mais le titre est long, et permet aux musiciens de nous faire passer d’une ambiance à une autre, entre Black/Death lourd et DSBM malsain. Si vous pensez que les riffs se calment, attendez le final, qui est d’une intensité monstrueuse. Nouvelle pause avec Intermission, un titre mettant en avant ces influences Folk sombres avant Vaudeville, le dernier morceau. Et dès le début, il est impossible de ne pas sentir que la rythmique sera entêtante, inquiétante et surtout très prenante. Mais même si le morceau est lent et lancinant, il ne laisse pas place à l’ennui, et vous ne le sentirez se terminer qu’après le moment le plus intense de cet album.

Wayfarer porte bien son nom. A Romance With Violence est à la fois calme et impétueux, doux et sombre, agressif et reposant. Mais ce qui en ressort, c’est une intensité, une hargne et une volonté de s’adresser à notre âme.

90/100

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