Review 443 : Tribulation – Where The Gloom Becomes Sound

Tribulation continue son ascension.

Créé en 2001 sous le nom d’Hazard, c’est en 2004 que Johannes Andersson (basse/chant, ex-Sars, ex-Stench), Adam Zaars (guitare, ex-Enforcer, ex-Sars) et Jonathan Hultén (guitare, ex-Stench) changent de nom pour celui que nous connaissons aujourd’hui. Oscar Leander (batterie, ex-Deathstars) les rejoint en 2017 après le départ de leur précédent batteur, et c’est à l’annonce de Where the Gloom Becomes Sound, le cinquième album du groupe auquel il a contribué, que Jonathan cède sa place à Joseph Tholl (guitare, ex-Black Trip, ex-Enforcer, ex-Hazard). 

Si vous avez déjà entendu ou vu le groupe au moins une fois, vous savez qui ils sont. Ce look morbide au teint blafard, ce Metal Gothique aux accents Prog entêtant, lancinant et pourtant si doux comparé au Death Metal de leurs débuts, qui séduit les foules. Eh bien ce nouvel album, c’est exactement ça. Une tornade de leads dissonants, des accents psychédéliques enivrants, un contraste surprenant mais riche, dans lequel quiconque peut y trouver son compte. In Remembrance ouvre le bal, avec une longue introduction effrayante, puis c’est une rythmique glaciale qui prend la suite. Le morceau joue sur un mélange de noirceur et de quiétude, tout en incluant quelques leads, et la magie opère. Hour Of The Wolf est plus solide mais tout aussi enchanteresse, avec quelques tonalités joyeuses, comme pour Leviathans. La composition est extrêmement contrastée, mais le groupe fascine, obsède et nous offre finalement l’explosion musicale tant attendue après un sample étrange. L’intensité continue sur Dirge Of A Dying Soul, un lent et pesant requiem macabre, auquel le groupe ajoute sa touche entraînante, puis sur la courte Lethe, un interlude au clavier. La folie du quartet reprend avec Daughter Of The Djinn, un titre mystique sur lequel rapidité et maîtrise côtoie la mélancolie, puis c’est l’énergique Elementals qui prend la suite. A nouveau, on se retrouve pris au piège dans cet orage de leads dissonants et perçants, soutenus par une rythmique solide, alors que le groupe repart dans les tonalités pesantes et lugubres pour Inanna, menée par ces leads étranges. Funeral Pyre accélère à nouveau, piochant dans une énergie impie pour alimenter cette folle course avant The Wilderness, le dernier morceau. Le groupe multiplie les tonalités dissonantes, mélancoliques et cette énergie sombre qui les anime pour proposer un final épique.

L’art de Tribulation est unique, et le groupe le cultive. Where The Gloom Becomes Sound est un album qui surprend tout en restant dans le champ des possibles de ce que les musiciens savent faire, et en prenant des risques mesurés. Impossible de passer à côté.

90/100

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