Amateurs de graisse auditive, Scepter of Eligos est là pour vous.
Créé en 2011 aux Etats-Unis, le groupe attire l’attention au sein de la scène locale. Malgré un changement de nom rapide en 2017, Chris Candelario (basse), Frank Candelario (batterie, Crafteon, Vacant Throne) et Andrew Sares (guitare/chant, Ritual Flame) sont prêts à nous offrir leur premier album, Inverted Illusions.
A mi-chemin entre Death Old School et Sludge gras, le groupe trouve son chemin en puisant le meilleur des deux styles. On le ressent dès le mur de son dressé par Reabsorbed, le premier morceau, qui combine blast, riffs purulents et hurlements macabres. Le titre est très lourd, mais également assez entraînant et inquiétant grâce à ces harmoniques occultes. Le son impie et groovy continue sur Biological Possession, un titre plus lent mais tout aussi écrasant, qui laisse au groupe la possibilité de placer des harmoniques sombres et lugubres, puis une accélération oppressante, alors que Starless Charms propose un titre instrumental créé entre une lancinante dissonance et des accents psychédéliques. Inverted Illusions reprend ces tonalités massives pour une rythmique épaisse. A nouveau, on sent les sonorités malsaines et la lenteur prendre le dessus avant Procession of Spectres, le dernier titre. De loin le plus long, il permet au groupe de déployer des influences Doom, des leads entêtants et même quelques effets afin de nous sortir de cette douce torpeur dans lequel le groupe nous plonge avant de frapper à nouveau.
Le premier album de Scepter of Eligos plaira autant à leurs fans de longue date qu’à ceux qui les découvrent. Le son d’Inverted Illusion est aussi gras que riche, lourd qu’intéressant et surtout aussi puissant qu’entraînant.
90/100