Review 458 : Korpiklaani – Jylhä

Sortez les bouteilles, Korpiklaani est de retour !

Depuis 2003 (1993 sous le nom de Shamaani Duo puis Shaman) les finlandais nous font danser et accompagnent notre consommation d’alcool festive, et c’est aujourd’hui Jylhä, le onzième album que Jonne Järvelä (chant, Jonne), Cane (guitare/choeurs), Jarkko Aaltonen (basse), Tuomas Rounakari (violon), Sami Perttula (accordéon) et Samuli Mikkonen (batterie, Profane Omen, ex-Jonne) nous proposent !

Le premier constat de l’album est simple : Korpiklaani a mûri. Bien sûr, on retrouve ces rythmiques dansantes, ce Folk Metal guilleret qui donne envie de prendre son voisin par le coude de se jeter dans une fosse qui transpire la bonne humeur et qui sent la bière, mais le groupe va nous donner plus que cette mixture énergique qu’ils nous servaient auparavant.
Pendant une heure, le groupe va alterner des éléments énergiques que l’on connaît déjà et que l’on aime comme on l’entend dans les riffs de Verikoira ou Niemi, de la joie en barre avec Leväluhta, des titres plus doux et axés sur le un pur Folk finlandais comme pour Mylly ou Tuuleton, que le groupe mélange avec un Metal lourd. Je remarque également que le chanteur a beaucoup travaillé sur sa voix avec Sanaton maa, un morceau assez intense qui pioche dans un Heavy traditionnel en plus des éléments Folk.
Mais le vocaliste n’est pas le seul à avoir progressé, car Kiuru propose des parties très efficaces pour tous les musiciens, Miero lorgne du côté du Metal Progressif avec une ambiance planante, et Pohja mélange plusieurs influences pour nous faire nous ruer dans la fosse. On retrouve les tonalités dansantes sur Huolettomat, qu’elles soient accompagnées d’une saturation guerrière ou de son clair entraînant, puis c’est Anolan aukeat qui vient faire la part belle aux instruments Folk pendant que la rythmique nous accroche. Pidot confirme que le groupe se livre à des expérimentations sonores avec une guitare qui emprunte au Blues, puis une rythmique joyeuse qui laisse les musiciens jouer entre eux. Dernier titre, Juuret propose des sonorités plus sombres et mélancoliques, mais l’esprit du groupe reprendra le dessus.

Korpiklaani s’améliore, Korpiklaani innove et Korpiklaani surprend ! Tel un bon vin, Jylhä arrive après près de vingt années de carrière dans la folie, l’énergie et l’alcool pour nous proposer une cuvée très intéressante qui fera taire les détracteurs du groupe.

85/100

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