Review 534 : Aversed – Impermanent

Après plus de dix ans, Aversed propose un premier album.

Créé en 2009 aux Etats-Unis sous le nom d’Aversion, le groupe change de nom pour éviter les confusions. Après deux EPs, Sungwoo Jeong (guitare/chant), Alden Marchand (guitare), Jeff Saltzman (batterie, Unflesh), Haydee Irizarry (chant, Carnivora, Widows Rite) et Peter Albert de Reyna (basse, Seven Spires, ex-Unflesh) nous offrent Impermanent

Entre Death Mélodique et Progressif, le groupe nous propose une instrumentale massive et des hurlements qui se muent en une douce mais intense voix claire. Natsukashi, le premier titre, joue sur un contraste créé par une mélancolie prenante et une rythmique perçante. La rapidité est également l’un des atouts du titre, laissant à la chanteuse la possibilité de nous offrir un refrain plus doux, tout comme sur Close My Eyes. Le titre pioche dans les racines du Death Mélodique pour offrir une composition solide, ce qui sera également le cas sur la lourde et dissonante Laboratory. Le morceau est massif, nous permettant des séances de headbang organisées avant d’apporter une noirceur prenante, y compris dans ce break final. Impermanent, le titre éponyme, mélange la rythmique du groupe avec des influences majestueuses, qui se marient à merveille avec cette rage déferlante, mais également avec des parties plus calmes.
Abandoned propose une introduction au son clair avant un mélange entre Death hargneux et influences Prog Mélodiques au chant clair mais intense, qui offre une personnalité au groupe, tout comme sur Solar Sea, un morceau dont la quiétude sera rapidement brisée. Le morceau est à la fois l’un des plus calmes et l’un des plus violents, mélangeant des influences diversifiées qui sont au final très entraînantes, à l’image de Malaise, un titre assez changeant qui alterne les différentes phases de sa rythmique avec une facilité effroyable. Spiraling met la technicité en avant, tout en l’infusant avec une colère palpable, mais également des tonalités entraînantes et des leads perçants. Le groupe déploie un arsenal sonore impressionnant avant Nightshade, le dernier titre. La mélancolie se retrouve mêlée à des passages groovy et remuants, qui feront un carnage dans la fosse avant de nous enchanter avec un refrain doux. 

Aversed propose un contraste intéressant entre rage mélodieuse et Prog enchanteur. Impermanent est un album riche, changeant, et pourtant très accrocheur qui promet de beaux mouvements de nuque !

85/100

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