Review 553 : Aran Angmar – Black Cosmic Elements

 

Le premier album d’Aran Angmar va voir le jour en version physique.

Créé en 2020 entre l’Italie et les Pays bas par Maahes (guitare/basse, ex-Daylight Misery, ex-Legion Massacre), Michiel van der Plicht (batterie, Pestilence, live pour Carach Angren, ex-God Dethroned, ex-Apophys, ex-Prostitute Disfigurement) et Lord Abagor (chant, DunkelNacht, M.C. Abagor…), le groupe enregistre Black Cosmic Elements.

Si l’album est disponible depuis janvier 2021, avec principalement R. au chant, le groupe signe rapidement avec Time Tombs Production et recrute Vinterskog (basse, Bloodshot Dawn, Darkend) avant de ré-arranger certaines parties de l’album. Que vous connaissiez ou non la première version, vous serez frappés par ce Black/Death puissant qui fait rimer violence avec mélodies dès Sovereign, le premier titre. Un son imposant, des harmoniques épiques et une ambiance pesante soulignée par ces leads entêtants, tout comme sur la lancinante et tranchante Into the Lawless Abyss. Le son est parfois mélancolique, mais une rythmique rapide et des hurlements bestiaux viennent casser cette atmosphère douce, créant un contraste intéressant avant que Serpents of the Black Sun ne vienne déverser sa noirceur martiale. Le titre est plus brut et plus direct que les précédents, mais quelques parties leads trouvent tout de même leur chemin dans ces riffs solides.
A Tongue As a Lash of Fire frappe immédiatement après avec ses mélodies incisives et vicieuses, qui serpentent entre des riffs malsains et rapides. Le morceau est à la fois l’un des plus puissants, mais également l’un des plus mélodieux du groupe, qui nous offre une pause douceur avec la sombre Portals to the Universe. La saturation viendra couvrir des riffs doux au son clair, mais la quiétude règne avant The Scion, la composition suivante. La force brute du Death Metal laisse place à des riffs profondément ancrés dans un Black Metal impie et assez Old School. Le mix nous permet d’entendre distinctement tous les instruments et donc de profiter de cette dissonance prenante, puis c’est Black Cosmic Elements, une composition mystérieuse et intense qui frappe. Ce dernier morceau nous offre à nouveau une sombre mélodicité et des parties plus intenses qui se nourrissent de toutes les racines du groupe, mais également de leads au son clair pour refermer l’album.

Aran Angmar a été formé par des musiciens expérimentés, et la qualité est présente sur Black Cosmic Elements. L’album est à la fois brut et mélodieux, incisif et planant, mais surtout sombre et prenant.

85/100

English version?

Laisser un commentaire