Review 009 – Dir en Grey – Dum Spiro Spero

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Tant que je respire, j’espère.
Voila la traduction exacte du latin de cette perle que nous a sorti Dir en Grey en 2011.

Bien que critiqué par la scène Metal car inclassable puisque mélangeant toutes leurs influences, Dir en Grey est l’un des groupes de Metal parmis les plus populaires du Japon. Dum Spiro Spero est un poing sombre à la face du monde. Un album qui allie à la fois violence pure mais contrôlée, et mélodies douces.
Né en 1997 des cendres de La:Sadie, après le départ du bassiste. A leurs débuts, Dir en Grey jouaient du rock/visual kei assez malsain, puis ont fait évoluer leur son progressivement vers du Neo Metal énervé, puis du Metal plus extrême. En 2008, avec la sortie d’Uroboros, le son change radicalement. Une basse omniprésente et solitaire, des guitares aux harmonies envoutantes, une batterie digne des plus rapides, et un chant principalement en japonais indescriptible, car mélange de guttural impressionnant et clair hypnotisant. Les thèmes évoqués sont multiples (violence, contexte politique, sentiments, ancienne culture japonaise…) mais la plupart des paroles disposent de double sens et métaphores dont seul Kyô, le chanteur, connaît réellement la signification. Elles sont écrites avec une plume remarquable.

Sur Dum Spiro Spero, ce curieux mélange est poussé à l’extrême. L’intro contient un clavier visiblement violenté, quelques gargarismes de Kyô et des « bruits » d’instruments à cordes. Une plongée directe dans le chaos qui s’en suit est The Blossoming Beelzebub. Les guitares nous amènent lentement vers le groupe, alors que le duo basse/batterie propose un rythme lourd mais calme. Le chant se fait susurrant et inquiétant, mais plutôt calme. Jusqu’à ce que Kyô nous révèle la vraie nature de sa voix. Les hurlements apparaissent enfin jusqu’à ce que la chanson ne finisse, annonçant la suite.
Different Sense propose une autre approche du groupe. La violence à l’état pur. Un incroyable déferlement de notes, sur un chant vomi à la perfection, que ce soit dans le grave ou l’aigu. Sur le refrain, une double voix claire/hurlée pourrait faire prétendre à une pause, mais il n’en est rien. Un solo guidé par Kaoru et Die, tandis que la basse de Toshiya n’est pas en reste. Une merveille. Purement et simplement.
Le reste de l’album sera globalement dans les mêmes lignes : Amon (dont la version avec introduction symphonique est disponible sur l’édition limitée), Lotus, Juuyoku (dont la précision des frappes de Shinya feraient pâlir nombre de batteurs),  Diabolos (la plus longue de l’album), Hageshia To Kono Mune No Naka De Karamitsuita Shakunetsu No Yami, Vanitas… Vous avez cru à une pause pour la finale avec Ruten No Tou ? Foutaises. Même si les cris sont moins présents, les instruments redoublent d’effort pour garder la lourdeur acquise auparavant.
Sur l’édition limitée figurent deux titres originaux supplémentaires (une nouvelle version actualisée de Rasetsukoku et la version symphonique d’Amon) ainsi que diverses versions remixées, démos et acoustiques.
Dir en Grey fait partie de mes groupes préférés pour deux raisons : leur originalité et leur puissance. Cet album est un condensé de ce dont le Metal a fait de mieux depuis de nombreuses années. Un incroyable mélange de tous univers. Même les plus réticents ne trouveront rien à redire de la qualité de cet album.

95/100

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