Review 012 : Jomsviking – Amon Amarth

Amon Amarth - Logo

Il nous aura fallu attendre trois ans pour enfin rencontrer le successeur de Deceiver of the Gods. Jomsviking, nouvel album des vikings suédois d’Amon Amarth est sorti ce jour.

Depuis 1992, date de la génèse d’Amon Amarth (qui officiait depuis 1988 sous le nom de Scum, ils ont changé de nom avec l’arrivée de Johan Hegg au chant), leurs albums n’ont eu de cesse de nous faire parcourir les légendes, les steppes enneigées des contrées lointaines. Ils nous ont fait partager leurs parties de chasse et leurs victoires, mais c’est maintenant l’ordre légendaire des mercenaires que nous allons côtoyer.
Produit par Andy Sneap, nos quatre guerriers (suite au récent départ de Fredrik Andersson, qui sera remplacé en live par Jocke Wallgren) aidés du batteur Tobias « Tobben » Gustafsson se sont enfermés en studio fin 2015 dans le but de nous préparer un petit cocktail de nouvelles chansons.

Amon Amarth - Jomsviking

Il y a deux mois sort leur premier extrait, First Kill. Un clip violent, des riffs tranchants, un Johan Hegg à la voix surpuissante qui nous hurle les premières expériences d’un jeune homme avec la mort. Comment ne pas être séduit ? C’est bien évidemment ce titre, ne permettant aucune hésitation sur la qualité de la composition, qu’ils ont choisi pour ouvrir l’album.
Le suivant, Wanderer, nous plonge au cœur d’une bataille contre le climat sévère de la Scandinavie. Une intro épique laissera facilement place à la puissance des riffs d’Olavi Mikkonen, Johan Söderberg (guitares) et Ted Lundström (basse). La recette d’Amon Amarth reste inchangée depuis des années : une rythmique solide, une guitare lead aux sonorités épiques, et les hurlements de rage du chanteur. Wanderer se terminera sur l’introduction du morceau suivant, On A Sea Of Blood. Nettement plus rapide, ce morceau rappellera aux puristes Twilight of the Thunder God. Un très bon titre qui je l’espère, sera joué sur les prochains shows.
One Against All contentera ceux qui ont trouvé la précédente trop courte, tandis que les riffs de Raise Your Horns sera un peu plus lourde. Le refrain est d’ailleurs particulièrement fédérateur. L’introduction de The Way Of Vikings nous offrira une petite pause avant de repartir dans la bataille aux cotés des légions invoquées par les suédois. La montée au début du solo de ce titre est particulièrement épique. At Dawns First Light (le deuxième extrait sorti il y a dix jours) pourrait en dérouter plus d’un. Après un premier riff de qualité, la musique cesse presque, laissant la parole à Johan Hegg. Après son judicieux conseil, sa horde nous déferle dessus sans crier gare.
One Thousand Burning Arrows aura un tempo beaucoup plus lent que les autres, et fera presque office de ballade épique. Après une fin particulièrement envoutante, Johan Hegg donne le départ de Vengeance Is My Name. Chose peu habituelle pour Amon Amarth, mais qui n’entachera en rien la qualité de ce morceau taillé pour briser des nuques. Doro Pesch leur fera l’honneur de participer au titre A Dream That Cannot Be. Un titre du coup particulier, puisque l’un des seuls d’Amon Amarth (avec Hel) a comporter du chant non saturé, et également une voix féminine. La voix de la Reine du Metal énergisera ce morceau.
Back On Northern Shores, dernier titre arrivé un peu trop vite, est le plus long de l’album. Toute la longueur de la chanson est parfaitement exploitée pour lui donner une atmosphère particulière, notamment grâce aux parties de tapping.
Sans révolutionner le genre, Amon Amarth ont fait ce qu’on attendait d’eux. Un album d’Amon Amarth, certes, mais un bon album d’Amon Amarth. Mon conseil sera simple : jouez des boucliers pour vous le procurer, et montez sur le drakkar dès qu’ils passent près de chez vous !

85/100

English version ?

Laisser un commentaire