Review 022 : Izegrim – The Ferryman’s End

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Les groupes avec une voix féminine ne sont pas monnaie courante dans le Metal Extreme, et surtout avec une telle puissance vocale. L’apparence est en effet trompeuse, car on imagine pas au premier regard la belle Marloes Voskuil pousser des hurlements aussi puissants. C’est en effet l’un des principaux atouts des néerlandais d’Izegrim (précédemment Isegrim).

Chantés en premier lieu par Kristien Dros, Marloes prendra la main sur les textes d’Izegrim en 2008, puis s’affirmera des 2009 avec la sortie de leur EP. The Ferryman’s End, le cinquième album, fait suite à l’excellent Congress Of The Insane, sorti trois ans plus tôt. Amateurs de violence maîtrisée, c’est parti !

White Walls, le premier extrait, est littéralement une baffe monumentale. Le riff d’intro donne un caractère épique tout en jouant sur un aspect technique, puis passe à un blast puissant et carré. Time To Run jouera ici également sur la vitesse et attaquera des le début avec un hurlement qui rappellera aux puristes les anciens titres d’At The Gates. Le solo de fin est d’une puissance infinie.
Endless Desire ralentira un peu le tempo, permettant à Jeroen Wechgelaer, Bart Van Ginkel (guitares) et Ivo Maarhuis (batterie) de placer des riffs plus lourds que les précédents. The Evil Within renoue avec la rapidité et le coté violent du thrash qu’on apprécie tant chez Izegrim. Absolute Necessity partira sur des riffs orientés Death qui se rapprochent de Deicide.
Reclaim My Identity inclura un passage plus calme, mais dont la violence de la voix (pourtant à la limite du parlé, avec juste un son de basse derrière) qui aura un effet de montée en puissance très appréciable. Insanity Is Freedom mettra un peu plus de temps à débuter après une partie lead parfaite, et renouera avec des riffs lourds à souhait.
Reflection Of Redemption repart sur les bases rapides qui ont fait le succès du groupe, tandis que Through A Glass Dark mettra en place plus d’harmonies et de riffs mélodiques que d’habitude. Lost In Tranquility restera un excellent morceau sans surprendre, alors que le début de The Ferryman’s End aura un bien meilleur impact. Après un début épique et lourd, la violence reprend le dessus et n’a pour seul et unique but que de nous décrocher les cervicales, pour peu qu’elles aient survécu.
J’attendais cet album avec impatience, car Congress Of The Insane m’avait paru trop court. Izegrim n’a désormais plus rien à prouver après ces quarante et une minutes de pure violence. Avec regrets je n’ai pas encore pu voir le groupe sur scène, mais les vidéos qui me sont parvenues ne font que renforcer cette envie ! A noter que le groupe fête ses 20 ans cette année.

90/100

 

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