Review 039 : The Vision Bleak – The Deathship Has A New Captain

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Une fois n’est pas coutume, c’est vers la noirceur que nous allons nous enfoncer aujourd’hui. The Deathship Has A New Captain, premier album du groupe allemand The Vision Bleak est une pièce maîtresse dans l’univers sombre du Metal Gothique. De nombreux accents Industriels seront également de la partie pour un voyage à travers les nombreux films d’horreur dont le groupe s’inspire amplement. Le groupe a sorti à ce jour six albums et deux EP.

Formé en 2000 par Tobias Schönemann (alias Allen B. Konstanz, également présent dans Ewigheim, Marienbad et Empyrium) et Markus Stock (alias Ulf Theodor Schwadorf, présent dans Empyrium, Eudaimony, Ewigheim, Noekk et Sun of the Sleepless), ils gèrent tous les instruments. Quelques musiciens (Fursy Teyssier, Tino Platz et Thomas Seiferlein) les accompagnent actuellement sur scène, mais les compositions leurs sont entièrement dues. Suivez moi à travers ces bois, mais prenez garde à ne pas laisser traîner vos mains…

A Shadow Arose, une introduction avec narrateur, permet d’instaurer l’ambiance glauque qui suivra. Piano, voix soprano et ténor, riffs lourds et aériens. L’opéra est en place pour The Night Of The Living Dead. Cette première composition s’inspire du film éponyme de George A. Romero (1968) et est à lui seul suffisant pour démontrer la puissance du groupe. Une voix profonde, secondée par un chœur féminin, sur un rythme puissant et qui conserve cet aspect atmosphérique. Ce titre est assurément le plus populaire du groupe.
Wolfmoon est plus saccadée, et sonnera comme la symphonie de l’horreur. La guitare lead participera à nous emmener loin du monde actuel, avant de nous relâcher juste à temps pour Metropolis. Également tirée d’un film (de Fritz Lang en 1927), cette composition aux accents épiques garantira quelques frissons tant la voix est profonde… La suivante, Elizabeth Dane est parcourue de samplers sous les riffs lourds et les notes de piano inquiétante. Le nom est tiré du film de John Carpenter The Fog.
Horror Of Antarctica fait référence à Lovecraft et son univers dans les paroles (« Tekeli-li » notamment) tandis que les riffs nous transportent tout droit sur les plaines de glaces. The Lone Night Rider partira sur des bases purement Metal Industriel pour nous ramener sur la terre ferme. Un savant mélange de riffs puissants et d’une inspiration horrifique du meilleur effet. The Grand Devilry attaquera des le début avec le tempo le plus rapide de l’album, et un phrasé qui suivra cette accélération. De quoi nous garder en forme pour le dernier titre.
Chanson la plus étrange, The Deathship Symphony a des accents symphoniques bienvenus qui commencera par un sampler avant d’attaquer directement. Toute la splendeur du groupe rejaillit sur ce titre, la seule et unique part lumineuse du groupe.
The Vision Bleak est un groupe singulier qui a su percer dans un style bien particulier, alors que la tendance était à la naissance du Metalcore. Ils ont sorti dernièrement leur dernier album, The Unknow, ainsi qu’une compilation retraçant l’histoire du groupe depuis leurs débuts. Vous pouvez ouvrir votre esprit à présent, les ténèbres sont parties.

90/100

 

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