Review 042 : Akhlys – The Dreaming I

Peut-être avez vous déjà eu peur du noir, ou vous êtes vous retrouvé paralysé dans votre sommeil ? Ce n’est évidemment pas quelque chose que je souhaite à qui que ce soit, mais c’est une expérience intéressante humainement parlant. Une autre façon d’expérimenter ces sensations, c’est d’écouter Akhlys. The Dreaming I est l’oppressant dernier album du duo américain composé d’Ain (batterie) et de Kyle Spawnswick (AKA Naas Alcameth, voix, claviers, basse et guitare).

Pourvu de seulement cinq titres allant de quatre minutes à plus d’un quart d’heure, les deux compères ont joint des paroles inquiétantes aux sons désolants de leur musique, pour un rendu quasi parfait. Vous n’en resortirez pas indemnes.

Akhlys - The Dreaming I

Breath and Levitation commence lentement avec des bruits lointains, un son qui semble se rapprocher avant d’éclater, tel un orage qui semble sans fin. La voix de Naas Alcameth est terrifiante, glaçante et percutante. Elle reste compréhensible même si la saturation est omniprésente, et la part atmosphérique du son prend le dessus pour enchaîner sur la composition suivante, Tides of Oneiric Darkness. Beaucoup plus violente et sans introduction, elle a été crée pour nous ôter le goût de la vie et ses plaisirs. Pour nous faire ingérer de force la haine et la violence, avant de s’éteindre.
Consummation, titre le plus long, est également le titre le plus angoissant. Les riffs de guitare transcendent le temps sur une double pédale ultra rapide pour donner une sensation de malaise à l’auditeur, avant de finir sur des chœurs lointains, transition avec The Dreaming Eye qui reprendra ce processus pour l’introduction. Une fois celle ci passée, un autre riff hypnotique prendra le dessus pour incorporer l’univers sombre du groupe à notre vie si calme et visiblement trop joyeuse.
Le dernier titre, Into the Indigo Abyss, est uniquement composé de sons lointains, angoissants et bizarres comme le groupe sait le faire. Aucun instrument n’est audible, aucune parole.
L’univers d’Akhlys est réellement particulier. Il parvient à explorer avec brio les aspects les plus sombres de la musique, a gérer les saturations que ce soit a partir d’instruments ou juste les bruits lointains… Hors de ce monde ? Probablement. Mais c’est un passage quasi-obligé.

95/100

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