Review 056 : Dark Tranquillity – Fiction

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Il est impossible de connaître le Death Mélodique sans connaître Dark Tranquillity. Non, vraiment : créé en 1989 sous le nom de Sceptic Broiler à Göteborg, ils changent de nom après deux démos, enregistrent un album, et échangent littéralement leur chanteur avec celui d’In Flames, autre pionnier du genre. C’est Mikael Stanne, qui était alors guitariste de Dark Tranquillity et chanteur d’In Flames à ce moment, qui prend le micro à la place d’Anders Fridén. Aujourd’hui forts de onze albums studio, la réputation du groupe n’est plus à prouver, mais nous allons revenir en 2007, sur l’album Fiction.

Le groupe était à l’époque composé de Mikael Stanne au chant, Martin Henriksson et Niklas Sundin aux guitares, Michael Nicklasson à la basse (aujourd’hui remplacé par Anders Iwers), Martin Brändström aux claviers et Anders Jivarp à la batterie. Impossible de tomber sous le charme des mélodies enivrantes des suédois !

Démarrant avec uniquement la basse et la batterie, Nothing To No One sera bien vite rejointe par les mélodies des guitares. Un savant mélange de blasts sur rythmique saccadée et mélodies rapides, le titre est parfait pour un début. The Lesser Faith se fait désirer, mais prouvera qu’il est parfois bon d’attendre : les claviers sont à l’honneur et nous découvrons un Mikael Stanne qui donne de la voix comme jamais avec une justesse époustouflante.

Terminus (Where Death Is Most Alive) laissera une fois encore les claviers s’exprimer, avant de les couvrir de riffs sanglants, puis nous mène sur la violente intro de Blind At Heart. Un son plus criard, qui révèlera finalement un titre assez brut mais dont le côté mélodique n’a pas été oublié.
C’est Icipher qui aura la tâche finalement aisée de nous rappeler pourquoi Dark Tranquillity sont les maîtres du Death Mélodique suédois : les riffs s’enchaînent et s’emboîtent à la perfection. Inside The Particle Storm démarre beaucoup plus lentement que les autres titres avec une intro acoustique avant de revenir sur des riffs saturés comme on les aime, alors que Empty Me ne prendra pas cette peine puisque l’intro dure à peine dix secondes avant la tempête de blasts.

Si tous les refrains précédents vous ont laissé de marbre, attendez Misery’s Crown. La voix claire de Stanne sur les couplets dénote, mais convient parfaitement à l’atmosphère du titre. Focus Shift sonne comme une suite logique, avec une nouvelle poignée de riffs mélodiques avant la chanson finale : The Mundane And The Magic. Après une longue introduction acoustique, place à la voix rocailleuse de Mikael Stanne, secondé sur les refrains par Nell Sigland (The Crest, ex-Theater Of Tragedy) pour un titre que je qualifierais de sage.

Si vous n’êtes pas convaincus par un tel enchaînement de titres, c’est que vous n’aimez pas le Death Mélodique en fait. Pour ma part, même si le dernier album (Atoma, sorti en novembre 2016) est excellent, les trois derniers titres de Fiction restent magiques et immuables dans mon esprit !

90/100

 

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