Review 068 : NAGA – Inanimate

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Amis des sons obscurs et gras, voici une pépite pour vos oreilles ! NAGA, formé en 2013 par Emanuele Schember (basse) et Lorenzo De Stefano (guitare/voix) en Italie après avoir dissous Kill The Easter Rabbit, leur ancien groupe, ils engagent aussitôt Dario Graziano (batterie) pour jouer un mélange de Sludge et de Doom aux accents Black Metal. Ils sortent un premier EP la même année, puis composent leur premier album qui voit finalement le jour en 2014. Après quelques concerts, ils se penchent sur Inanimate, leur deuxième EP. Sorti l’an dernier, il contient quatre titres tous plus sombres les uns que les autres. Mettez un peu de noirceur dans votre journée, on commence.

NAGA - Inanimate

Un son clair mais dérangeant servira d’introduction à Thrives, dont les riffs lourds transpirent la peine et la détresse. Une atmosphère malsaine s’installe progressivement, en partie grâce aux cris stridents de Lorenzo De Stefano qui sait exactement comment poser sa voix. Le dernier riff meurt lentement dans une sorte de larsen, qui reviendra que le début d’Hyele. Le titre le plus long (dix minutes) qui prend le temps d’inclure des éléments mélodiques sur une rythmique pachydermique. La voix se fait plus distante, mais aussi plus directive, comme si une bête sauvage s’était réveillée. Le titre ne souffre d’aucune longueur comme on aurait pu le craindre, et le passage plus doux vers le milieu du titre est hypnotisant.

C’est Loner qui viendra réveiller les moins aguerris au style si particulier du groupe, avec des riffs énergiques qui conservent toutefois l’aspect embourbé qu’ils manient à merveille. Une fois de plus, le larsen final indiquera qu’il est temps de passer à autre chose. Dernier morceau de ce (trop court) EP, The Money Will Roll Right In, reprise de du groupe de Punk Fang. Un mélange surprenant, mais qui finit par prendre vie et ramper lentement. A noter que les italiens ont réussi à transformer un morceau d’à peine deux minutes trente en longue complainte de plus de six minutes !

Si vous n’en avez pas eu assez, je vous conseille de vous rabattre sur l’exceptionnelle discographie entière du groupe, ou de remettre cet EP très rapidement ! Bien que rares sur scène, on ne désespère pas de les voir un jour passer notre frontière pour une petite messe. Quel plaisir ce serait de voir le serpent ramper jusqu’à nous !

85/100

 

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