Review 069 : UnSun – Clinic For Dolls

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Décidément, les Polonais ont la recette pour créer des groupes vraiment particuliers… Tout commence en 2006 lorsque le guitariste Mauser (ex-Christ Agony, ex-Dies Irae, et à l’époque guitariste de Vader, qu’il a quitté en 2008) et sa femme Aya (chant) décident de fonder le groupe UnSun (baptisé à la base Unseen). Pour mener à bien leur projet, ils décident de s’entourer d’Heinrich (basse, aussi présent dans Vesania et Masachist, ex-Decapitated) ainsi que de Vaaver (batterie, jouant également pour Destruction), qui seront respectivement remplacés en 2010 par Patrick et Gonzo (jouant aussi pour Non Opus Dei, ex-Third Degree).

En 2006 sort leur première démo, mais il faudra attendre 2008 pour le premier album. Enregistré peu avant le départ d’Heinrich et Vaaver, Clinic For Dolls, leur deuxième et dernier album sort en 2010. Avec ce sublime mélange de Metal Gothique aux sonorités Industriel, le groupe part à la conquête de la scène. Malheureusement, les problèmes de santé d’Aya les contraignent à mettre le groupe en pause en 2012, avant de l’enterrer définitivement en 2016. Si vous êtes prêts, nous pouvons commencer notre séjour ensemble à la clinique.

The Lost Way commence par une sonnerie d’école, puis un sample de piano prend le dessus en attendant le groupe au complet. C’est alors que l’on découvre la sublime voix d’Aya sur des riffs lourds et puissants. La chanteuse colle parfaitement à ces sonorités violentes, qu’elle parvient à adoucir ou à renforcer selon l’intensité de sa voix. Clinic For Dolls, le titre éponyme, est terriblement énergique. Les riffs sont à la fois plus rapides et plus incisifs, alors que c’est une Aya hypnotisante que l’on écoute chanter avec plaisir. Vers le milieu du titre, ses murmures procurent la grisante sensation d’être épié de toutes parts.

Sur Time, le tempo ralentit et quelques notes de clavier viennent relever une rythmique lourde et pesante. Il en est de même pour Mockers, dont le riff principal se fera plus incisif que sur le titre précédent, avec ses nombreuses pauses. Not Enough commencera avec une batterie enjouée pour accompagner des riffs implorants qui colleront à la triste voix d’Aya. La complainte de la jeune femme se renforcera sur le refrain, qui pénètrera à coup sûr votre corps et votre âme.

The Last Tear commence simplement au piano, qui est bien vite rejoint par une voix enchanteresse. Ce duo durera jusqu’à la fin du titre, qui est à la fois sublime et surprenant. Retour des autres instruments sur Home, titre pour lequel une vidéo a été tournée. Encore une fois, c’est une rythmique massive qui soutient Aya dans sa tâche. Assez peu de variations dans sa voix jusqu’au refrain, ce titre nous absorbe complètement jusqu’à Ceased. J’en avais presque oublié à quel point il est profond et intense… C’est pour moi le meilleur titre du groupe.

A Single Touch commence avec un sample lointain de bruits électroniques, puis rappelle le groupe entier pour une nouvelle démonstration de toute l’intensité dont le groupe est capable. La voix d’Aya se fera de plus en plus haute et puissante jusqu’au refrain, où elle avoisinera le cri. Dernier titre de l’album, Why est une chanson que l’on peut qualifier de joyeuse, avec quelques samples electro pour donner le rythme. Les riffs sont également adoucis, mais restent rapides et lourds.

Un dimanche matin, je cherchais quoi écouter pour me motiver à faire quelque chose de productif. Et je suis retombé sur cet album, que je possède depuis maintenant un petit moment. C’est la nostalgie qui m’a poussé à l’écouter à nouveau, et j’ai été ramené quelques années en arrière. UnSun est un groupe qui a été malheureusement fauché en pleine fleur de l’âge, mais qui aurait pu devenir beaucoup plus important. Il est important pour moi de vous faire découvrir ce groupe, qui a accompagné mes pas sur tant de chemins. Nous souhaitons également un bon rétablissement à Aya !

80/100

 

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