Si la Scandinavie est une région où les groupes de Metal sont loin d’être rares, ils est également possible d’en trouver certains qui sont vraiment excellent. C’est le cas pour les finlandais de Kalmah. Fondé en 1991 sous le nom d’Ancestor, le groupe joue un Thrash/Death Mélodique. Sous l’impulsion des frères guitaristes Antti et Pekka Kokko, le groupe prend le nom de Kalmah en 1998. Pekka chante en jouant de la guitare alors qu’Antti prend la guitare lead. En 2001, peu après le premier album, le line-up ne tardera pas à changer pour accueillir Timo Lehtinen (ex-Mythos, ex-Catamenia) à la basse et Janne Kusmin à la batterie (jouant aussi avec Wrathage), alors que c’est en 2012 que leur claviériste actuel, Veli-Matti Kananen (aussi dans Vintergata) prendra la place occupée par Marco Sneck (Afterworld, Nothnegal, Stargazery, The Man-Eating Tree, Poisonblack).
Kalmah est un groupe prolifique : sept albums en quinze années (alors que sous le nom d’Ancestor, ils n’avaient sorti que cinq démos) et tous contiennent leur lot de riffs épiques et entraînants. Le dernier en date, Seventh Swamphony, contient huit titres qui ne dérogent pas à la règle. En attendant un successeur, je vous propose de les découvrir ou redécouvrir avec moi !
Pas de préparation superflue, on entame cet album par la meilleure des manières qui soit : un blast rapide et un riff lourd, le tout sur une nappe de clavier qui offrira une sonorité plus qu’épique. Bien rapidement, la voix s’ajoutera à ce mélange qui était déjà en train d’attaquer sérieusement toutes les nuques. Le break acoustique aura pour mission de vous tenir en haleine avant de repartir avec un solo magistral. Et ce refrain qui reste en tête… Deadfall laissera encore plus de place à la basse dans un mix qui était déjà très bien équilibré, offrant aux frères Kokko la possibilité de placer beaucoup plus d’harmoniques.
On continue sur notre lancée avec le riff lead d’introduction de Pikemaster, puis l’alternance entre growl profond, scream féroce et choeurs prend le relais. Le titre est truffé de parties lead sublimées par un clavier qui ajoutera des sonorités d’ambiance, mais ce n’est rien à côté d’Hollo et ses sept minutes. Une rythmique acoustique entamera ce morceau qui s’annonce plus lent, mais également beaucoup plus lourd que les précédents. Entre deux hurlements, une voix claire apaisante résonne. Après un break, la rythmique s’énervera, avec un petit côté psychédélique grâce aux claviers. C’est pour moi le meilleur titre de l’album.
Il y a énormément de lacs en Finlande, et il serait dommage de se priver de leur inspiration pour écrire des morceaux de Death Mélodique aussi démentiels que Windlake Tale ! La symbiose entre les deux guitares est aussi terrifiante que plaisante à entendre, alors que Wolves Of The Throne s’axera sur une rythmique plus lourde avec une guitare lead qui mène littéralement toute la composition.
Black Marten’s Trace débute avec un clavier inquiétant, mais les autres instruments le rejoignent bien vite pour une rythmique à la fois rapide et complexe qui ne vous laissera assurément pas de marbre. La basse est encore une fois mise en avant avec un son encore plus distinct que sur les autres titres, tandis que ce sont les ambiances crées par les riffs qui sont à l’honneur dans The Trapper, le dernier titre. Le refrain s’incruste également dans votre esprit pour ne plus en sortir alors que la rythmique achève tranquillement notre nuque endolorie.
Toute la puissance de la composition est concentrée en à peine quarante minutes sur cet album… Si Kalmah se fait rare sur les routes, chacun de leurs shows est un véritable évènement ! La France a été particulièrement délaissée ces dernières années, et j’attends impatiemment un nouvel album ainsi qu’une tournée, pour pouvoir enfin savourer un concert aussi orchestré que ceux que le groupe est capable de donner.
90/100