Review 072 : Cadaver Disposal – Transformatio Mundi

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Parfois, les musiciens que l’on rencontre après un concert sont pleins d’humour, mais ça ne les empêche pas d’être sérieux sur scène ! Cadaver Disposal, créé en Allemagne en 2010, n’échappe pas à la règle. La bande de joyeux larrons se compose des fondateurs Torturer à la batterie (officiant aussi dans Bethlehem, Goat Torment, IT, Mor Dagor et ex-Belphegor), Dennis Baron à la guitare (Deus Inversus et Final Depravity), Stefan au chant ainsi que d’Alex Voß qui les a rejoints à la basse en 2016 (également en poste chez Majesty). C’est autour d’une bonne pinte de bière qu’ils se mettent à composer Transformatio Mundi, leur deuxième album, après l’arrivée d’Alex, laissant de côté les blagues pour jouer un Death Metal violent et sans concession. Avis aux amateurs du mélange des sonorités Old School et modernes !

Cadaver Disposal - Transformatio Mundi

L’introduction, De Pulchritudine et de Ruinam se compose d’un clavier et un riff ambiant au son clair assez simple qui nous fait finalement découvrir une partie de guitare lead du plus bel effet avant le premier titre. Congregation ne prendra pas la peine d’avertir quiconque avant de partir vers la violence. Si les riffs sont puissants, le mix permet d’entendre tous les instruments très distinctement, ce qui est rare et appréciable dans de telles proportions ! Les parties lead succèdent à une rythmique carrée et travaillée, alors que l’on découvre des sonorités clairement plus axées Death Ambiant sur The Ancient Order, qui contrastent avec le riff principal qui est d’une violence inouïe.
Le break de Seven Seals Unveiled promet quelques wall of death pendant les live du groupe, alors que A Fateful Gathering lancera les circle pits à coup sûr avec ses riffs ultra rapides et techniques. Encore une fois, la qualité du mix permettra d’apprécier la composition de manière limpide avant Divine Delectation, pour laquelle le groupe a mis en ligne une lyric vidéo fin janvier, où une batterie martiale sublime des harmoniques dissonantes et une rythmique puissante.
On reste dans le même registre avec What Must Never Be Forgotten. Si les amateurs de Death Mélodiques sont restés jusqu’à présent, ils vont se régaler, car on y retrouve beaucoup d’influences, de même que sur An Infinite Dream Ascends. Cette chanson restera à mes yeux la meilleure introduction de l’album, avec une guitare lead au top de sa forme. Place maintenant au titre qui m’avait le plus intrigué de part sa longueur : Transformatio Mundi. Plusieurs parties distinctes s’affrontent tour à tour dans cette composition d’une richesse quasi-infinie, le rendant à la fois indispensable pour l’univers du groupe, mais également très appréciable.
Failure Of Man ralentira quelque peu le tempo pour permettra à l’auditeur de mieux apprécier les riffs saccadés du combo. Saddening Nothingness sera tout le contraire : une rapidité d’exécution accentuée et une continuité dans la composition pour nous démontrer à quel point le groupe peut jongler facilement entre les deux registres. Sur Return From Exile, c’est à nouveau sur des harmoniques dissonantes qu’il faudra compter pour donner tout l’aspect mérité à ce titre. Le dernier morceau, Quantum Restat, est la dernière chance pour Cadaver Disposal de vous convaincre que ce jeune groupe mérite amplement sa place parmi les plus grands. Et c’est ce qu’ils vont faire, en enchaînant des riffs techniques, à la manière d’un Chuck Schuldiner il y a vingt ans. La fin est d’ailleurs particulièrement épique, mais je n’en dis pas plus !

Tout ce que l’on espère pour ce groupe, c’est un peu plus de reconnaissance. En effet, ils restent pour le moment cantonné à l’échelle d’un groupe local de passionnés qui ont un travail à côté. Mais Cadaver Disposal a le potentiel nécessaire pour faire bien plus que cela, ils possèdent le talent et l’envie nécessaire à une croissance soudaine du projet. Ne me forcez pas à venir jusqu’en Allemagne pour vous voir, nos scènes aussi sont vraiment accueillantes !

85/100

 

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