Review 075 : Devildriver – Pray For Villains

Devildriver - Logo

Est-il possible de fonder un groupe de Metal mondialement connu deux fois ? Oui, c’est ce qu’a fait Dez Fafara.

C’est avec Coal Chamber qu’il se fait connaître en 1993, mais lorsque le groupe se sépare en 2003, Dez fonde Devildriver la même année. Rapidement entouré par Mike Spreitzer (guitare depuis 2004), Dez jouera un bon nombre d’années avec Jon Miller (basse 2003-2011), John Boecklin (batterie, 2003-2014) et Jeff Kendrick (2003-2014). Le groupe recrutera par la suite d’autres musiciens (Chris Towning puis Diego “Ashes” Ibarra à la basse, Neal Tiemann à la guitare et Austin D’Amond à la batterie), mais c’est avec ce line-up qu’ils écriront la plupart des albums.
Selon moi, le plus marquant, et qui correspond à leur période de gloire intense, est Pray For Villains. Composé de treize titres (dix sept sur l’édition limitée), cet album représente l’apogée du son qu’a créé le groupe. Le fer de lance du Metal américain est prêt à nous envoyer ses riffs en pleine face, j’espère que vous l’êtes aussi…!

Devildriver - Pray For Villains

Le groupe démarre avec le titre éponyme, Pray For Villains. Le premier riff retentit alors, rapidement suivi par les autres instruments, et Dez Fafara commence à hurler. Ce titre nous introduit en douceur à l’univers torturé et rythmé des américains. Pure Sincerity se concentrera sur l’aspect enjoué des riffs alors que le batteur s’en donne à cœur joie pour martyriser sa double pédale. On continue avec Fate Stepped In, un morceau torturé dont le riff rapide déclenche bon nombre de headbangs en live ! L’outro du titre nous offrira un instant de répit en son clair pour mieux enchaîner.
Back With A Vengeance est un titre sur lequel on aurait presque envie de danser. Le riff principal est entraînant au possible et c’est une fosse furieuse qui se déchaîne dessus lorsque ce morceau fait partie de la setlist. Avec son introduction atmosphérique, I’Ve Been Sober conte des déboires alcooliques sur une rythmique féroce, alors que Resurrection Blvd ralentira le tempo et enchaînera avec le riff lead le plus épique de l’album. Ce titre à la fois dérangeant et reposant est mon préféré de l’album.
Retour de la violence pure avec Forgiveness Is A Six Gun qui ne reniera pas le côté mélodique alors que Waiting For November s’axera entièrement dessus. Les fans de Death Mélodique vont l’adorer du début à la fin. Soudain, le tempo ralentit avec It’s In The Cards. Egalement un peu plus lourd et martial, ce titre est également très atmosphérique. Another Night In London et son riff lead plutôt entraînant nous emmène doucement vers la suite, c’est un titre monumental qui va s’abattre sur nous.
Bitter Pill est un morceau sur lequel il est impossible de rester immobile. Le refrain déclenchera automatiquement un mouvement de tête, que ce soit à la première où à la centième écoute ! Ce sera également le cas pour Teach Me To Whisper, qui ne laissera pas les amateurs de rapidité sur leur faim. Ce riff est taillé pour la scène. Le groupe ne réfléchira pas plus longtemps avant de lancer I See Belief. C’est avec des titres pareils que l’on reconnaît un chanteur d’exception, capable d’alterner tous types de chants : scream, clair, growl, le tout avec une vitesse effroyable…
Les titres bonus reprendront les côtés connus du groupe, une guitare lead attrayante pour Self-Affliction, un son lourd à souhait pour Dust Be Thy Destiny, ainsi qu’un riff martial pour Damning The Heavens. Le dernier morceau, Wasted Years, est une reprise d’Iron Maiden, mais semble avoir été écrit pour être repris par Devildriver. Les puristes commenceront à cracher dessus, mais à mon avis le groupe s’est tellement approprié cette chanson qu’il m’est impossible de ne pas entendre le scream de Dez sur la version originale !
De l’excellent travail. C’est tout simplement ce qui pourrait qualifier cet album, aucun titre n’est à jeter et tous trouvent leur place dans une discographie déjà bien fournie. Même huit ans après, l’album n’a pas changé et c’est toujours un plaisir de l’écouter. Même si Devildriver a connu des temps difficiles, le groupe va venir nous remettre une dose de brutalité cet été en festival. J’attends mon premier contact live avec impatience !

85/100

 

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