Review 091 : God In A Cone – Parasitoid

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Il y a énormément de groupes qui se plaisent à mélanger les styles pour un rendu qui emprunte le meilleur de chacun. Et il y a God In A Cone, qui mélange tous les styles possibles et imaginables, Metal ou non.

Créé il y a très peu de temps par Nikos Marinos (tous instruments, chant) en Grèce, le projet prend rapidement vie à travers d’un premier album qu’il met en intégralité sur YouTube en 2016. Le deuxième puis le troisième arriveront tout aussi rapidement, et depuis mai 2017 c’est Parasitoid que Nikos nous offre à l’écoute, avec un clip par titre. Aidé du producteur et mixeur Dimitris Delis qui participera également à l’enregistrement des guitares, cet album mélange tout ce qui a pu passer par la tête de Nikos durant le processus de création. Ne vous attendez à rien, car tout va arriver.

God In A Cone - Parasitoid

C’est avec F**k Your Cancer que Nikos débute cet album. Ponctué de cris et de chant sur un rythme Industrial, je vous promet que cette rythmique va s’incruster dans votre esprit si vous l’écoutez plus de deux fois. Une sorte de compromis entre son planant et violent. Le deuxième extrait, Tomb, change clairement de registre. Plus dansant mais aussi avec un chant plus lointain et avec un peu d’écho, ce titre mélange les ambiances avec une guitare lead plutôt joyeuse. Pour Hand et son clip malsain, c’est une batterie typée Metal qui prendra le dessus alors que les riffs restent plutôt dérangeants. L’ambiance, qui s’apaise légèrement, reste oppressante pour convenir à l’univers violent de cette composition.

Obscurist est un titre acoustique dont la batterie entraînante et le clip hypnotique passeront soudainement à un son saturé après un cri, mais sans quitter cet atmosphère calme et reposant. Véritable transition, Chasma est un titre chanté en grec qui dure moins de deux minutes, mais qui permet d’enchaîner avec Parasitoid sans aucun souci. Débutant comme une composition calme malgré une guitare saturée, la rythmique s’enflammera soudainement avec le chant de Nikos. Il est très clairement possible de définir exactement où les riffs vont prendre de l’ampleur en écoutant ce titre pour la première fois, tellement la progression du break est palpable. Dernière composition, Black Home reprend une rythmique atmosphérique et des paroles avec un écho prenant, pour rester sur un style plutôt Industrial voir même Aggrotech. L’utilisation des claviers donne une dimension plus lourde à la composition, qui se termine sur un sample.

Si cet album est plutôt rapide, on ne peut pas dire qu’il soit constant. Toujours axé sur une base de Metal Industriel, God In A Cone ne se fixe aucune limite, et c’est ce qui nous permet de l’écouter plusieurs fois tout en étant surpris à chaque fois. Le mélange est parfaitement réussi, et même si Nikos Marinos est seul aux commandes, il sait exactement comment mener le navire.

75/100

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