Review 105 : Powerwolf – Preachers of the Night

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Alors que les créatures fantastiques qui font rêver sont un thème récurrent dans les textes de Power Metal, les allemands de Powerwolf ont choisi d’utiliser celles qui nous effraient pour leur imagerie.

Créé en 2003 par Charles (guitare/basse) et Matthew Greywolf (guitare), ils sont rapidement rejoints par Falk Maria Schlegel (claviers) et Attila Dorn (chant) et Stéfane Funèbre (batterie). Ils optent pour un duo de guitares sur scène, et d’utiliser un corpse paint inspiré des morts-vivants blafards, ainsi que des vêtements usés. Le premier album sort en 2005, et il est reçu de manière positive par la critique. Les suivants s’enchaînent jusqu’au départ de Stéfane, qui sera brièvement remplacé par Tom Diener, avant de céder sa place à Roel Van Helden pour un enregistrement d’album en 2011. Ils le titularisent au poste de batteur, puis enregistrent Preachers Of The Night en 2013. Ce n’est certainement pas le dernier album du combo, puisqu’un autre est sorti en 2015 et qu’un dernier se prépare actuellement, mais c’est celui qui m’a le plus marqué. Les loups sont lâchés !

Le martial Amen & Attack sera chargé d’ouvrir cet album. Rapide et très mélodique, ce titre nous propulsera directement dans l’univers qui tourne la religion en dérision des allemands. La voix particulière d’Attila correspond à merveille à cette rythmique rageuse et soutenue par les orchestrations du claviériste. Plus légère, mais tout aussi rapide, Secrets Of The Sacristy nous fera profiter encore une fois de la maîtrise des allemands pour une composition assez fédératrice qui peut inciter toute une fosse au headbang, alors que Coleus Sanctus donne plus envie de rester seul dans son coin pour taper du pied en rythme avec les orchestrations.
Beaucoup plus dansante, le groupe nous délivre Sacred & Wild, au refrain très accrocheur et qui permet de chanter avec eux, alors que Kreutzfeuer est beaucoup plus solennelle. Sa rythmique presque militaire séduira cependant grâce au grain de voix exceptionnel d’Attila qui psalmodiera en latin. Nouvelle performance rapide, Cardinal Sin est devenue un des titres incontournables du groupe. Les sonorités religieuses permettent des breaks presque Symphoniques, puis de repartir sur un refrain dans la plus pure tradition du Power Metal. Une nouvelle fois axé sur des riffs martiaux, In The Name Of God (Deus Vult) et sa rythmique saccadée feront des ravages autant dans vos enceintes que dans une fosse de festival.
Après une introduction mystique, Nochnoi Dozor prend le relais pour une nouvelle dose de puissance brute, agrémentée de la touche des allemands qui leur permet de sortir du lot. Lust For Blood est à mi-chemin entre une composition qui mise tout sur la vitesse et une rythmique dansante, mais elle saura convaincre grâce à l’ambiance rituelle qui sévit sur le refrain, qui sera d’ailleurs la même que celle d’Extatum Et Oratum, mais cette dernière contient un peu plus de mélodies et d’harmoniques. Le groupe garde cette symbolique pour l’introduction de Last Of The Living Dead, le dernier titre beaucoup plus lent mais qui ne crache absolument pas sur l’aspect mélodique, en se terminant sur un sample d’orage qui met fin à l’album.

Les loups se sont déchaînés sur cet album qui alterne parfaitement entre plusieurs ambiances, tout en restant fidèle à leur patte acérée. Si Powerwolf a autant grandi ces dernières années, c’est en partie grâce à Preachers Of The Night, qui est d’une qualité exceptionnelle. Le groupe se retrouve régulièrement programmé dans des festivals européens, et pas mal de dates de leurs nombreuses tournées sont sold-out. Le groupe repart bientôt en chasse avec de riffs sanglants.

85/100

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