Review 121 : Poem – Unique

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Si pour vous la Grèce est un pays qui possède une histoire absolument merveilleuse, vous avez entièrement raison. Cependant, c’est également un pays aux groupes aussi originaux que talentueux, et c’est pour cette raison que je vais vous présenter Poem.

Créé à Athènes en 2006, le groupe est composé à l’heure actuelle de George Prokopiou (guitare/chant), Laurence Bergström (guitare), Takis Foitos (basse) et Stavros Rigos (batterie). George en est le seul membre d’origine, et il a dû faire face à quelques changements de line-up, mais ça ne l’a pas empêché de connaître un début de succès dès le premier album, fin 2008. Après quelques tournées, il s’est remis à composer avec les autres membres du groupe pour finalement aboutir au deuxième album en 2016, qui les amènera à tourner avec d’autres gros noms de la scène Metal. Forts de cette expérience, les quatre musiciens se mettent immédiatement à composer Unique, leur dernier chef-d’oeuvre. Amateurs de sons peaufinés, à l’écoute !

Poem - Unique

Le coup d’envoi est donné avec False Morality, un titre très accrocheur mais qui démontre déjà un certain talent de la part des musiciens. Les riffs en son clair côtoient sans problèmes les rythmiques saturées, et le chant de George, principalement clair mais qui se transforme en scream sur la fin, est parfait pour ce type de musique. My Own Disorder est une composition plus énervée, et qui prend le temps de nous hypnotiser grâce à des riffs répétitifs mais sublimes et qui laissent une place importante à la basse, que l’on entend ronronner en arrière plan. La voix se renforce également, montant plus haut, puis devient plus intense avant le refrain, sur lequel elle bénéficie de l’aide de quelques choeurs. Les influences du groupe ressortent toutes, et la partie lead finale, presque fantomatique nous achève. Four Cornered God reprend des riffs saccadés avec une voix chaude et rassurante qui monte lorsque Poem a besoin d’intensité. Un break accompagné d’un sample fait monter la pression avant de la libérer avec un hurlement qui semble venu d’ailleurs. Le groupe enchaîne sur une partie plus technique avant de reprendre ses bases atmosphériques.
Discipline démarre rapidement avec deux guitares très complémentaires qui jouent entre elles, créant un contraste très intéressant pendant que les autres musiciens les accompagnent dans leur folie. Je tiens également à mettre l’accent sur la voix de George que je trouve, une fois encore, magnifique pour le groupe, mais l’homme sait également s’énerver en hurlant. Euthanasia semble différente dès l’introduction. Plus lente, puis finalement plus Post-Rock, les musiciens ont réussi à créer un titre à la fois très différent des autres, mais qui colle parfaitement à leur univers, alors que Unique, le titre éponyme, se distingue par sa capacité à mélanger technicité et tonalités douces. Le son clair et aérien y est pour beaucoup, mais Stavros à la batterie ne fait rien pour, avec des frappes techniques et précises. Sur le refrain, les choeurs adoucissent encore plus la chanson, mais sont parfaits pour planer. Le dernier titre des grecs est Bright Of Loss, une composition qui ressemble étrangement à la précédente, mais qui repart dans un son plus imposant par la suite. Afin de clore cet album en douceur, c’est la violence qui se mêle à la beauté de la composition pour une rythmique saccadée.

Très différent selon les morceaux, Unique est un très bon album. Les musiciens ont pris le temps de donner à Poem une identité qu’eux seuls peuvent nous expliquer à travers leurs riffs parfois sombres, parfois très techniques. Si comme moi vous n’aimez pas le Metal Progressif à la base, prenez tout de même le temps de l’écouter attentivement, vous pourriez être surpris ! A recommander à tous les fans de Muse, The Faceless, mais aussi Perfesone et Opeth.

80/100


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