Review 148 : Azgarath – Possessed By The Moon

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Pour retourner aux sources du Black Metal, nul besoin de faire appel aux clichés habituels, puisque c’est dans le Sud-Ouest de la France qu’Azgarath est né en 2017.

Le groupe s’est formé lorsque Maeror (chant/guitare) rencontre Cryptic Soulslayer (batterie) ainsi que Ghoul Putridfuck (guitare). Ils commencent ensemble à jouer et composer, puis engagent Dvoeraatrh (basse) pour compléter le line-up. Et c’est dans le but de rendre hommage à l’esprit d’origine du Black Metal qu’ils donnent vie à Possessed By The Moon, leur toute première autoproduction. Prêts pour ce voyage dans le temps ?

Le groupe démarre avec le titre éponyme, Possessed By The Moon. Dès le début du titre, des riffs impitoyables, un blast rapide et soigné, le tout sur une production d’antan, malsaine et sale. Impossible de ne pas se croire revenu aux débuts du genre, avec des enregistrements qui allaient donner ses lettres de noblesse au Black Metal. Les influences sont évidemment perceptibles, mais le chant furieux qui entre en jeu nous en dévoile d’autres. Des hurlements à la fois perçants, mais aussi et surtout empreints des ténèbres qui sévissent dans cette démo. Que la rythmique soit rapide et tranchante ou plus calme, c’est la noirceur qui règne en maître. Même constat pour Buried Alive, avec une intensité supplémentaire du fait de la vigueur des riffs du groupe, et de la haine perceptible dans le chant. Le son de basse occupe également une place plus importante, et la guitare lead se permet également des incisions chirurgicales, alors que The Blood Hunt est un morceau beaucoup plus ambiant. Quelques claviers funèbres viennent renforcer les riffs du combo, puis un passage très planant commence à sonner le glas, débouchant sur une longue et enchanteresse outro.
C’est avec Endless Void que le groupe continue, un morceau à l’introduction lancinante, mais qui instaure une ambiance de mort. Le chant entre finalement en scène, donnant un sursaut d’énergie au morceau, tout en conservant cette ambiance misérable, oppressante et froide. Long de plus de dix minutes, le morceau, qui flirte parfois avec de légères influences Doom, avance lentement, et s’arrête soudain sur des frappes rituelles et une voix parlée, qui nous conte un texte à la fois sombre mais aussi morbide et misanthrope. La machine se relance une dernière fois puis s’éteint soudainement. Bien qu’ayant leur propre identité, Azgarath a choisi de reprendre le texte impie de Baxaxaxa de leur première et unique démo intitulé Nocturnal Mass and Christ’s Damnation. A l’image du groupe allemand, le titre est puissant, mais la rythmique parvient également à s’apaiser sous des hurlements de douleur. Pour clore cet album, le groupe a choisi la version démo de Possessed By The Moon. Encore plus sale et plus brut que la version actuelle, c’est avec ce titre que tout a commencé pour la formation, et il apporte une vision différente d’un univers qui n’a pas changé avec l’évolution du projet.

Si le son vieilli et Old School d’Azgarath peut rebuter les néophytes, je suis certain que les connaisseurs adoreront Possessed By The Moon. L’essence même du Black Metal d’antan a été capturée dans cette première démo, et il ne fait aucun doute que ce ne sera pas la dernière. Le tout premier concert d’Azgarath aura lieu le 15 décembre à Limoges, et ce sera également l’occasion pour eux de fêter la sortie de cette démo sur le label France d’Oïl, label que vous pouvez contacter pour commander cette démo à l’adresse suivante : Francedunordproductions@hotmail.fr ou bien joindre le groupe directement à azgarath@outlook.fr.

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