Review 152 : Jungle Rot – Jungle Rot

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Parmi les dignes représentants actuels du Death Metal Old School, Jungle Rot fait partie des plus grands.

Créé aux Etats-Unis en 1992, le groupe n’a plus aucun membre fondateur dans son line-up. En effet, celui qui tient la barre est Dave Matrise (guitare/chant), qui a rejoint la formation en 1993. A ses côtés, James Genenz (basse, Avernus, Dysphoria, ex-Fleshgrind) et Geoff Bub (guitare) tiennent leurs postes depuis plus de dix ans, mais le groupe n’a plus de batteur fixe depuis le départ de Jesse Beahler (Nightfire, ex-Black Crown Initiate, ex-Rings Of Saturn), en 2013. Pour l’enregistrement de Jungle Rot, leur neuvième album, ils ont donc fait appel à lui, mais pour leurs shows, les américains alternent entre Mike Miczek (Broken Hope, The Atlas Moth), Remington Roberts, Parker Yowell et Spenser Syphers derrière les fûts. Prêts à prendre une méchante claque ?

Jungle Rot - Jungle Rot

L’album débute avec Send Forth Oblivion, un titre qui donne le ton d’entrée. Les riffs sont gras, soutenus par une basse qui ressort dans le mix, et sonnent comme il y a vingt ans. Le chant de Dave n’a pas bougé d’un poil non plus, avec toujours cette voix motivante. Les guitares alternent entre rythmique imposante et leads perçants, mais on passe vite à Delusional Denial. Un titre qui s’annonçait plus calme, mais dont le tempo accélèrera finalement pour des riffs plutôt malsains. Et c’est un plaisir de retrouver ces sonorités violentes qui savent parfaitement se parer d’harmoniques, tout comme A Burning Cinder, dont le blast va probablement parler aux amateurs de Thrash Metal également. Le mélange est à peu près le même sur Triggered, mais ce titre est plus lent et plus propice au headbang que le précédent. Vers le milieu, le groupe est victime d’un sursaut d’énergie et la rythmique s’en ressent avec cette accélération caractéristique du style.
Les américains enchaînent avec Fearmonger, un titre résolument plus axé Thrash/Death, avec pour cause un invité de marque ! En effet, c’est Schmier, chanteur bassiste de Destruction et Headhunter, ex-Pänzer qui joint sa voix à celle de Dave pour un titre très énergique au son perçant. On repart sur une base Death Old School purulent pour Stay Dead avec ce mélange de riffs saccadés, growls puissants et rythmique imposante, et le break ne fera que renforcer la folie qui s’est emparé des musiciens. Le titre suivant, Glory For The Fallen, est plus lent et plus lourd, mais ne perd en rien ce goût de sang que l’on a depuis la première note de l’album. Que ce soit sur des parties simples ou plus techniques, le groupe sait ce qu’il a à faire pour plaire.
Retour de la rapidité avec Pumped Full Of Lead et une basse omniprésente qui contraste à la perfection avec les quelques harmoniques que le groupe glisse de temps à autre dans ses riffs, tandis que sur Twisted Mind, ce sont en effet ces harmoniques qui donnent toute sa saveur au titre. Véritable rouleau compresseur créé dans le seul et unique but de nous faire headbanguer, le titre est truffé de petites accélérations. Peu après le solo final arrive (déjà) le dernier titre, Terrible Certainty. Jonglant à nouveau avec des influences Thrash, mais sans guest, le groupe joue la carte de la rapidité pour clore en beauté cet album.

Malheureusement un peu rapide à mon goût, Jungle Rot s’inscrit à merveille dans la discographie de Jungle Rot. Sans révolutionner le genre, le groupe délivre un son Old School qui ravira les fans du Death Metal d’antan, et pourra très probablement en séduire de nouveaux. Plutôt rare en France, j’espère avoir la chance de voir ce juggernaut à l’oeuvre très rapidement !

85/100

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