Netherlands Deathfest IV – Day 1

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Day 1

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C’est donc Rippikoulu qui a la lourde tâche d’inaugurer la Mainstage néerlandaise. Et la fosse réagit plutôt positivement au son imposant de la formation finlandaise. Les lumières de la salle illustrent parfaitement ce DoomDeath pesant qui nous est offert en guise d’introduction, et même si les musiciens sont assez peu mobiles, les riffs pachydermiques et malsains parviennent à trouver leur public. Au centre, Anssi Kartela (chant) assure un chant gras mais qui colle parfaitement à cette ambiance sereine que dégage la formation. Assez peu communicatifs, les membres prennent tout de même quelques secondes de pause entre leurs morceaux afin de remercier leur public, puis enchaînent avec des titres qui proviennent de leur maigre discographie, mais qui semblent connus des premiers rangs, qui headbanguent déjà.

Setlist : Kadonneet jumalat – Kuolematon totuus – Ikuinen piina – Anteeksiannon synkkä varjo – Pimeys yllä jumalan maan – Musta seremonia – Maailma palaa – Sisälmyksiä katukivetyksellä

 

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Passage rapide sur le Blackened Death Metal incisif d’Auroch, qui vient d’investir la Second Stage. Les trois musiciens entrent sur des samples au son religieux avant d’aligner avec rage des riffs rapides. L’ambiance est évidemment très sombre, et les deux guitaristes occupent parfaitement la scène en haranguant la fosse sur un son très Old School. Les hurlements qu’ils se partagent contribuent également à cette atmosphère sale qui règne, entrecoupée de petites pauses entre les morceaux avant une reprise qui devient de plus en plus violente. Cependant, les canadiens n’auront que peu de public, car l’autre scène se prépare à accueillir un groupe très attendu.

 

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Terminant ses balances avec une décontraction apparente, Mick Kenney (guitare) est déjà sur scène alors que l’introduction du dernier album d’Anaal Nathrakh démarre. L’écran géant qui se trouve derrière la batterie annonce également la couleur : la guerre est déclarée. Et dès le premier titre, la violence la plus pure est à l’oeuvre, alors que Dave Hunt (chant) déambule déjà en hurlant à pleine puissance dans son micro, dont le fil est enroulé autour de son bras. Malgré quelques problèmes de son, les cris bestiaux comme le chant clair et les samples qui accompagnent la rythmique surpuissante des anglais roulent littéralement sur la fosse du Poppodium. “We are Anaal Nathrakh, maybe some of you know us?” demande ironiquement le chanteur avant d’enchaîner sur le titre suivant. Se concentrant principalement sur les morceaux récents et teintés d’influences Industrial de la formation, le groupe dissémine quelques morceaux plus vieux, surtout en fin de set, sur lesquels Duncan Wilkins (basse/chant) demande plus d’interaction, comme un wall of death ou un circle pit qui auront cependant beaucoup de mal à partir. “We want some stage divers, come on Tilburg!” ordonne le frontman, qui continue de parcourir la scène entre ses musiciens, qui semblent donner toute leur énergie dans un set qui confirme que si l’apocalypse approche, Anaal Nathrakh en sera la bande-son.
Setlist : The Road to… – Obscene as Cancer – Monstrum in Animo – Depravity Favours the Bold – Hold Your Children Close and Pray for Oblivion – Forward! – In the Constellation of the Black Widow – Bellum Omnium Contra Omnes – Forging Towards the Sunset – More of Fire Than Blood

 

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On continue cette fin d’après-midi avec 7H.Target. Découverte live pour ma part, car si je connaissais la formation de nom, je n’avais jamais pris le temps d’écouter leur musique. Et j’ai été agréablement surpris par la puissance des russes ! Un Brutal/Slam Death intransigeant, entrecoupé de quelques samples futuristes, servis à merveille par des musiciens aussi motivés que doués avec leurs instruments, un frontman au chant guttural caverneux et surtout un son gras et lourd au possible. Les lumières mettent malheureusement peu en valeur le groupe, mais Matteo Bazzanella (chant) se tient au plus près du premier rang pour hurler tout en haranguant la fosse alors que les musiciens headbanguent en permanence. Pour résumer, ça blaste intelligemment et c’est d’une efficacité monstre !

 

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Valeur sûre de la scène Brutal Death Technique, Cryptopsy prend d’assaut la Mainstage et ne la lâchera pas pendant l’intégralité de leur set. Matt McGachy (chant) se place au centre de la scène et hurle tout ce qu’il peut avec une aisance surprenante, alternant growl et scream avant une séance de headbang communicative, pendant que de chaque côté de la scène Christian Donaldson (guitare) et Dominic Grimard (basse) alignent sans broncher des riffs d’une technicité monumentale sous le blast incessant de Flo Mounier (batterie). “Come on guys, do it faster!” ordonne le frontman avant de headbanguer à nouveau à pleine vitesse. Et c’est leur excellent None So Vile qui est mis à l’honneur ce soir, avec pas moins de cinq titres qui nous sont interprétés par les québécois, dont les destructeurs Grave Of The Fathers et Phobophile qui ont mis tout le monde d’accord sous une avalanche de riffs, avec même un peu de mouvement dans la fosse sur la fin grâce aux interventions du chanteur !

Setlist : Crown of Horns – Detritus (The One They Kept) – Slit Your Guts – Cold Hate, Warm Blood – Two-Pound Torch – The Prophecy (LOTR snippet sur bande) – Graves of the Fathers – Fear His Displeasure – Phobophile – Sire of Sin – Orgiastic Disembowelment

 

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On passe au Grindcore de F.U.B.A.R., dont l’acronyme peut faire sourire (“Fucked Up Beyond Any Repair”) qui sont là pour tout sauf plaisanter. Déjà sur scène alors que le show est sur le point de commencer, les néerlandais ne vont pas prendre le temps de discuter avant de nous lâcher leurs riffs sales et rapides. Luc (chant) ne tient pas en place, mais il est également supporté au chant par ses camarades guitaristes qui, non contents de faire remuer la fosse de la Second Stage, hurlent tour à tour avec le frontman. La section rythmique quand à elle, assure une base crasseuse et énergique pour permettre au public de se rentrer dedans en toute impunité. Les membres du groupes haranguent l’assemblée en permanence, et c’est entre deux interventions de la part du chanteur que les titres font rage, ouvrant de plus en plus le pit jusqu’à la fin du set.

 

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Retour sur la Mainstage où Brujeria vient d’arriver pour semer le chaos. Le duo Juan Brujo et El Sangrón (chant) haranguent en permanence la fosse lorsqu’ils ne hurlent pas, que ce soit chacun leur tour ou à l’unisson. Les moins habitués pourront être quelque peu rebutés par le chant en espagnol, mais c’est un Death/Grind de qualité qui est à l’oeuvre ! Très communicatifs, ils n’hésitent pas à échanger avec le public pendant que les musiciens reprennent leur souffle. Shane Embury (aka Hongo, basse) massacre littéralement ses cordes sur son instruments à leds, alors que Nicholas Barker (aka Hongo Jr, batterie) blaste sans preuve d’une quelconque fatigue. El Criminal (guitare) motive également la fosse, mais c’est le et bien la paire de vocalistes masqués qui attire les regards, et qui ordonne à la foule de bouger pendant que celle-ci leur hurle des “¡pendejo!” et autre “¡cabron!”, que je ne prendrais pas la peine de traduire. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la setlist est d’une efficacité redoutable, puisqu’il y aura du mouvement du début jusqu’à la fin, marqué par la traditionnelle Marijuana.
Setlist : Cuiden a los niños – La ley de plomo – La migra (Cruza la frontera II) – Hechando chingasos (Greñudo locos II) – Satongo – Desperado – El desmadre – Anti-Castro – Marcha de odio – Revolución – Brujerizmo – Ángel de la frontera – Consejos narcos – Colas de rata – Raza odiada (Pito Wilson) – No aceptan imitaciones – Matando güeros

 

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De la violence à nouveau sur la Second Stage, mais dans un autre registre avec le mélange Crust/Death remuant d’Extinction Of Mankind. Les quatre anglais sautent sur scène et n’offrent pas un seul instant de répit à une fosse qui n’attend que de pouvoir se jeter à corps perdu dans un mosh plus ou moins organisé. Survolté, Ste (chant) n’arrête pas sauter d’un bout à l’autre de la scène alors que ses compères jouent riff après riff, le tout avec un son crasseux au possible. Les influences sont diverses et les titres partent les uns après les autre pendant que les membres du groupe incitent les spectateurs à remuer en permanence.

 

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Ambiance totalement différente pour la tête d’affiche de la soirée, puisque c’est sur un larsen qu’arrivent les quatre membres d’Electric Wizard. Campant leurs positions, les quatre anglais grattent des riffs pesants, lancinants, et saturés, menés par le chant ensorcelant de Jus Oborn (guitare/chant). Légèrement surmixée, la basse de Haz Wheaton fait vibrer l’assemblée et se retourne parfois sur son ampli pour provoquer un larsen, accompagné des harmoniques enivrantes de Liz Buckingham (guitare). Mais bien que nombreuse, la fosse ne semble pas apprécier pleinement le moment. Sous les frappes lentes de Simon Poole (batterie), le quatuor nous interprète une petite sélection de titres de leur large discographie, sans spécialement insister sur le dernier album, mais plutôt sur le divin Witchcult Today, très apprécié de leurs adeptes. La fatigue se faisant sentir, c’est sur les marches du fond de la salle que je suivrai la deuxième moitié du show, qui faisait office d’ovni musical dans cette affiche.
Setlist : Intro – Witchcult Today – Black Mass – Return Trip – See You in Hell – Incense for the Damned – Satanic Rites of Drugula – The Chosen Few – Funeralopolis

 

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Dernier show de la première journée, Morta Skuld vient nous offrir une dose finale de Death Metal. Si tous les membres semblent motivés, les quelques ambiances à la fois visuelles via des lumières plutôt vives et auditives via des harmoniques malsaines que le groupe déploie, le public n’est pas non plus au rendez-vous. “How many of you know who the fuck we are?” demande Dave Gregor (guitare/chant) à un public assez peu réactif. “We are Morta Skuld, and we’re glad to be back on stage!” hurle t il avant que le show ne reprenne. Le frontman introduit chaque titre, alors que Tim Beyer (guitare) et John Hill (basse) se préparent déjà au riff suivant, encadrés par la double pédale d’Eric House (batterie). Et malheureusement pour les américains, la salle se vide peu à peu, alors que seuls les fans de Death Old School restent pour applaudir le morceau final.
Setlist : Rotting Ways – My Weakness – In Judgement – The Killing Machines – Presumed Dead – Useless to Mankind – Breathe in the Black – Save Yourself – Without Sin – Prolong the Agony – Scarred

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