Toutes les productions récentes vous semblent trop lisses ? Dans ce cas, le son de Cursed Be Thy Flesh va vous plaire.
Créé en 2019 aux Etats-Unis par Johnny “Nagoth” Stafford (chant), le vocaliste s’allie avec les slovènes Tim « Nord Slayer » Draksler (guitare/basse, Cordura, Marax) et Grega “Morgoth” Plamberger (batterie, Cordura, Cvinger, Marax) pour enregistrer un premier EP de quatre titres. Les musiciens décident de continuer ensemble, et composent puis enregistrent The Ritual, le premier album de la formation.
Bien que principalement axé sur un Black Metal Old School, le combo pioche dans quelques influences Blackened Death. Pendant dix titres, on retrouve un mix très brut pour des riffs rapides et incisifs, mais également des ambiances sombres. Une rythmique puissante sévit avec ce tremolo picking caractéristique du style, des patterns de batterie violents et surtout ce chant hurlé caverneux, à l’image de Mors Aeterna. Les harmoniques glaciales viennent compléter le tableau comme sur Din Grav Venter ou The Ritual, donnant une impression assez épique et rappelant les origines du style. Créant un contraste tout en restant dans cet univers ténébreux et glauque, The Devils Arrival est un titre au clavier accompagné de samples qui mêle Dark Ambient et Dungeon Synth avant de repartir sur un Black Metal acéré. Quelques guests viennent également donner un vent de nouveauté à certains morceaux, comme Dustin Matthews (Dreichmere, anciennement appelé Dräugr) sur Do Not Pray, un titre assez martial, ou Christopher Guess pour la malsaine Disease Flow Through. Anin Astaroth (Marax, Morana) et sa voix claire qui se mue en grognements sinistres viennent clore l’album avec The Art of Suffering, un titre très aérien.
Cursed Be Thy Flesh nous offre un premier album de qualité. The Ritual fait cohabiter un style normatif et des passages plus diversifiés. Le groupe ne se contente pas de dix morceaux similaires, mais forge une vraie personnalité pour chacun.
80/100