Votre été est trop calme ? Faites confiance à Katalepsy.
Créé en Russie en 2003, le groupe peut compter sur Anatoly Shishilov (basse, Big End Bolt), Bauglir (batterie), Anton Garasiyev (guitare), Dmitry Dedov (guitare) et Igor Filimontsev (chant, Big End Bolt) pour distribuer les mandales avec Terra Mortuus Est, le troisième album du groupe.
On commence avec Closer Than Flesh, un titre à l’intro rapide qui annonce la couleur : ce sera gras, groovy et surtout très brutal. Mais dans ses riffs entrainants, le groupe ajoute cette touche de technicité. Même constat pour l’écrasante Night Of Eden, un morceau aux hurlements surpuissants qui motiveront sans problème une foule entière à remuer au rythme des russes. Très intense, le morceau laisse place à Those Who Rot The Soul, une composition rapide et incisive. Empruntant autant au Hardcore qu’au Death Technique, le titre est également très remuant, et va sans aucun doute vous donner envie de massacrer votre voisin. On passe sur des sonorités plus sombres mais tout aussi imposantes pour The God Of Grave. Piochant dans un registre Old School, le morceau est la parfaite bande-son pour dépasser ses limites dans n’importe quel sport. Un ralentissement se fait sentir vers le milieu afin de placer quelques harmoniques, puis revient sur cette masse sonore avant de laisser la place à Terra Mortuus Est. A nouveau une rythmique grasse et massive rencontre des leads perçants et tranchants, créant un contraste intéressant.
On revient dans des influences Hardcore pour Kings of the Underground, le morceau qui sent le plus le mosh pit incontrôlable. Rapide et efficace, il permet d’enchaîner sur Deep Down Madness, une tornade de pure technicité surmontée de violence. Entre guitares et basse, les harmoniques déferlent, mais le combo sait également se concentrer sur une rythmique très groovy par moments. No Rest No Peace porte très bien son nom, car le titre m’a fait headbanguer du début à la fin, entre passages assassins, rythmique entrainante, hurlements bestiaux et accélérations perçantes. La basse est à l’honneur sur ce titre, tout comme sur From The Past They Come, un morceau où les ronflements rauques de l’instrument ressortent parfaitement bien dans cette tornade de violence. On notera les hurlements gutturaux du chanteur ainsi que les parties Slam Death, tout comme sur Neonomicon III, un morceau pachydermique. A chaque seconde, le groupe nous aplatit un peu plus au sol, assénant riff après riff avec un son incroyable. De la dissonance, des samples de basses mais surtout cette maîtrise qui frappe, tout comme sur le dernier morceau. Flirtant entre Death Progressif dissonant et Brutal Slam imposant, Land of Million Crosses est le morceau le plus long et le plus intense. Si vous n’y voyez que de la violence, c’est que vous ne l’avez probablement pas compris, pas ressenti.
Sans surprise, Katalepsy revient enterrer le milieu du Death Metal avec un son monumental. Terra Mortuus Est plaira aux amateurs de violence et de technicité, mais offre également une ouverture concernant le son du groupe. L’album de la maturité ? Probablement.
90/100