Vétérans de la scène Metalcore, Emmure reviennent avec Hindsight, leur huitième album.
Créé en 2003 aux Etats-Unis par Frankie Palmeri (chant), il est le seul membre présent depuis le début de l’aventure. Aujourd’hui, Joshua Travis (guitare, ex-The Tony Danza Tapdance Extravaganza, ex-Glass Cloud), Josh « Baby J » Miller (batterie, ex-Glass Cloud) et Nicholas Pyatt (basse) complètent la formation.
Mêlant comme à leur habitude Metalcore, Deathcore et influences diverses avec cette touche personnelle, Emmure reste fidèle à son style. On remarquera la lourdeur dès Finally Understanding Nothing, le premier morceau, sur lequel le vocaliste hurle tout ce qu’il peut sur cette rythmique entraînante, tout comme pour la groovy Trash Folder. Entre phrasé Rap, éléments Nu Metal et chant saturé, le groupe n’aura aucun mal à plaire à sa fanbase. Le mot d’ordre est simple : efficacité et riffs entraînants, et on le comprend à nouveau pour Pig’s Ear. Même si le final est plus axé sur d’autres styles, on repart dans la violence pour Gypsy Disco et des parties aussi lourdes qu’entraînantes. I’ve Scene God use de dissonances et d’effets divers, Persona Non Grata de voix parlée et de Beatdown, on trouve des éléments Nu Metal à la Korn pour Thundermouth… les mélanges d’Emmure n’ont aucune limite et s’enchaînent à toute allure.
On repart dans le Beatdown pour l’écrasante Pan et ses quelques samples, suivis d’un final… déroutant. 203, le titre le plus long, fait lentement monter la pression avec une introduction progressive jusqu’à ce qu’intervienne la voix, puis à nouveau les riffs lourds des américains. Entre Electro, violence pure, effets cybernétiques et hurlements, la rythmique nous emmène à Informal Butterflies, qui prend la suite avec le même attirail. On retrouve également ces éléments pour Cheetah Man, un titre groovy qui fera des ravages sur scène, même s’il est court. La violence la plus brute est lâchée sur Bastard Ritual THURS, un autre titre très court avant Uncontrollable Descent. On y retrouve alors un mélange de tout le savoir-faire du groupe, qui alterne les influences pour terminer cet album comme il a commencé.
Exploitant tour à tour ses diverses influences, Emmure offre un album dans la lignée des précédents. Hindsight peut être lourd et oppressant comme entraînant et accessible, mais le groupe a parfois tendance à offrir des passages un peu trop téléguidés.
70/100