Entre atmosphère sombre et sons planants, Nuit d’Encre se révèle.
Créé en France au début de l’année par Franswa Felt, ce one-man band a la particularité de canaliser plusieurs influences allant du Post-Rock au Doom en passant par le Sludge et le Stoner afin de créer une ambiance. Sans Maux Dire, son premier album, vient nous présenter.
Et c’est à travers sept titres que l’univers de Nuit d’Encre s’étale peu à peu devant nous. Le maître à penser du projet n’hésite pas à lier une envoûtante douceur avec un son plus lourd afin de nous hypnotiser. Entre la guitare au son clair qui se mue parfois en une saturation dissonante, le son chaud de la basse et les frappes de la batterie qui rythment le tout avec précision, le son est parfaitement mixé. Et les morceaux portent parfaitement leur nom, développant à merveille le sentiment qu’ils expriment. On passe de la calme mais douloureuse Mélancolie à la lente et lancinante Regrets, puis à la furieuse Colère avant de laisser Solitude et sa rythmique triste nous apaiser. Emplie de noirceur, elle cède sa place à l’enjouée Espoir, un morceau assez différent mais qui conserve toutefois une part de lourdeur lancinante avant de passer à la sombre Angoisses. Le titre ralentit à nouveau, place des harmoniques glaciales, puis s’éteint pour Souffrance. Cette composition est la plus longue de l’album, mais également la plus sombre de toutes.
Avec son premier album, Nuit d’Encre pose les bases de son monde instrumental. Sans Maux Dire développe une ambiance qui change à chaque titre, mais qui suit une ligne directrice assez sombre et pesante, à la frontière entre un Doom et un Post-Metal rempli d’influences.
75/100