Six Feet Under, formation légendaire du Death’n’Roll, lâche Nightmares of the Decomposed, son dix-septième album.
Créé en 1993 par Chris Barnes (chant, ex-Cannibal Corpse), le groupe devient son projet principal en 1995. Aujourd’hui accompagné par Jeff Hughell (basse, Jeff Hughell, ex-Rings of Saturn), Marco Pitruzzella (batterie, Abuse, Mazikeen, Rings of Saturn), Ray Suhy (guitare, ex-Cannabis Corpse) et Jack Owen (guitare, ex-Cannibal Corpse, ex-Deicide), les américains mettent le gore à l’honneur.
Si tout le monde connaît, au moins de réputation, Chris Barnes et sa voix imposante, laissez moi vous dire que cet album est plutôt différent. Le groupe continue sa course grâce à des riffs de pur Death’N’Roll et des paroles qui ne trahissent pas le style de base du vocaliste, et nous offre un album axé sur ce genre.
Exit le chant guttural ultra bas, Amputator propose une première approche sans délicatesse. La rythmique est solide, les leads perçants piochent dans le heavy, puis Zodiac débute… Le niveau baisse clairement, et on se retrouve face à des riffs simples et à peine entrainants avant The Rotting. Des influences malsaines, des cris dérangeants, cette odeur de sang, tout y est. Quelques leads plus techniques pendant que le vocaliste tente des cris perçants, puis on repart dans le groove pour Death Will Follow. Le son est déjà plus imposant, comme sur Migraine, un morceau lent et lourd qui met les harmoniques en avant alors que The Noose se focalise sur le duo basse/batterie.
Blood of the Zombie revient dans les tonalités Old School morbides et effrayantes, tout en restant sur un son Death Metal dissonant. Self Imposed Death Sentence suit le mouvement tout en offrant un rythmique entraînante, mais encore une fois on attend en vain que quelque chose n’explose dans ces riffs gras. Dead Girls Don’t Scream continue dans ces tonalités lourdes, proposant à nouveau une histoire gore et une rythmique plutôt sympathique, mais il manque quelque chose. Drink Blood Get High et ses influences Stoner (coïncidence ?) feront probablement remuer des crânes mais on observe également des sons dissonants planants, alors que c’est à nouveau la lourdeur qui prime sur Labyrinth of Insanity. Le titre est plutôt lancinant, et les leads confirmeront la chose avant la virulente Without Your Life, qui nous fait revenir aux origines de la formation, celles qui ont participé à bâtir sa notoriété, pour conclure.
Six Feet Under est revenu d’entre les morts, mais Nightmares of the Decomposed peine à nous réveiller. Des défauts majeurs ne nous permettent pas de d’apprécier pleinement cet album, qui semblait ambitieux. Le passé me manque.
25/100