Le rendez-vous est fixé. Anaal Nathrakh est de retour avec Endarkmend, le onzième album du groupe.
Créé en 1999 par Mick “Irrumator” Kenney (tous instruments, Born to Murder the World, Make Them Die Slowly, ex-Fukpig, ex-Mistress) et Dave “V.I.T.R.I.O.L.” Hunt (chant, Fukpig, ex-Benediction, ex-Mistress), le groupe évolue d’un Raw Black à un Black/Grind pour finalement inclure des influences Industrial. Côté live, le groupe compte et a compté sur des musiciens renommés comme Anil Carrier (batterie), Drunk (basse, Fukpig, Make Them Die Slowly), Shane Embury (basse, Napalm Death, Venomous Concept, Brujeria…), John Cooke (guitare, Napalm Death, Corrupt Moral Altar…), Dan Rose (guitare, Besieged), Frank Healy (basse, Memoriam, ex-Benediction…).
(Artwork original non censuré à la fin de la chronique)
Cet album est, selon le groupe, une critique de la société actuelle. Et évidemment, c’est dans la violence et l’oppression la plus pure que le groupe choisit de s’exprimer. Entre Endarkment, un titre brut et sans concession qui fait la part belle aux influences Grind, aux orchestrations et aux performance vocales incroyables du chanteur, Thus, Always, To Tyrants qui met la noirceur et les sonorités malsaines sur le devant de la scène, et The Age Of Starlight Ends, une composition énergique et entraînante, le groupe n’y va pas de main morte ! On retrouve des mélodies dérangeantes sur Libidinous (A Pig With Cocks in its Eyes), le morceau que représente l’artwork non censuré, mais également cette viscéralité que le combo met en place depuis les débuts, tout comme un son tranchant pour Beyond Words, qui rappellera aux fans de la première heure la violence pure et dure. Hurlements, riffs effrénés et blast, voilà ce qui nous attend.
Feeding the Death Machine est la suivante, jouant sur la vitesse et la lourdeur pour accompagner un chant impressionnant, que ce soit dans les hurlements ou la voix claire, tout comme la sombre Create Art, Though the World May Perish. Pour ce morceau, inutile de dire que le groupe a encore une fois dépassé les limites de l’oppression puisque vous le sentirez dès les premières notes. Dérangeant et agressif, le son nous arrache littéralement notre esprit jusqu’à Singularity, un titre plus moderne mais tout aussi imposant. Le vocaliste nous fait encore une fois une démonstration de son talent, alors que le compositeur nous offre un véritable ouragan sonore, aussi intense que lourd. La vindicative Punish Them est la suivante, et il est évident que la violence pure fait partie intégrante de ce morceau, qui écrase tout sur son passage. Dernier morceau, Requiem est aussi planant qu’acéré, aussi brutal que malsain et surtout il permet de refermer ce chapitre avec autant de puissance que les premières notes, mais également une mélodie glaciale en arrière plan.
Sans surprise, Anaal Nathrakh nous écrase littéralement sous leur son. Endarkment permet de faire le lien entre les premières productions du groupes et leur son plus récent. Pour ma part c’est un oui franc et massif, et je n’attends plus que le passage au live.
97/100