The Unguided revient nous éclairer le chemin avec un nouvel album.
Intitulé Father Shadow, ce cinquième album, marque les dix ans de la formation créée par les frères Roger (guitare/claviers) et Richard Sjunnesson (chant) suite à leur départ de Sonic Syndicate en 2010. Le groupe est rapidement rejoint par Henric Liljesand (basse, Cipher System, Night Crowned, ex-Nightrage) et Richard Schill (batterie, ex-Shining, ex-Spawn of Possession) puis par Jonathan Thorpenberg (guitare/chant, Ruined Soul, Clouds in Retreat, ex-Faithful Darkness).
Mêlant comme à leur habitude un Death Mélodique à la suédoise avec des influences Groove/Metalcore, le groupe nous propose onze compositions énergiques ainsi que trois reprises de Sonic Syndicate, l’ancien groupe des fondateurs.
On débute avec l’introduction de la massive Childhood’s End, dont la batterie écrasante donne directement le ton. Une rythmique puissante se pose sur cette base lourde, rapidement suivie par des hurlements de rage. Le refrain se pare d’un chant clair entêtant, tout comme Never Yield, un morceau très fédérateur. Même en l’entendant pour la première fois, vous aurez déjà les paroles sur le bout des lèvres. On retrouve ce contraste sur la douce War of Oceans, un titre épique qui met le chant clair plus en avant, puis qui laisse la place à Breach. Le morceau pioche dans les influences les plus modernes de la formation grâce à des claviers prenants, mais sans délaisser la mélodie ni la rythmique. Les claviers sont également de la partie pour Where Love Comes to Die, un titre qui vient apaiser cette rage, sans toutefois la mettre de côté grâce à quelques hurlements.
Le son redevient plus lourd et martial pour Crown Prince Syndrome, un titre qui sera à l’origine de beaucoup de mouvements de foule lors des prochains festivals, tout comme pour Fate’s Hand. Bien que plus doux, le titre reste tout aussi entraînant que le précédent, et fera remuer bien des crânes au premier rang. Stand Alone Complex est la suivante. Plus sombre, mais tout aussi groovy que les autres, la composition nous offre encore un contraste saisissant avec l’arrivée du chant clair de Jonathan pour compléter les cris de Richard. On repart dans les sonorités modernes avec Lance of Longinus, un titre plutôt calme, mais qui ne demande qu’à exploser. Cette dualité épique dure tout au long du morceau, apportant des parties lourdes ou plus dansantes avant Seth. Déjà connu des fans, ce titre surpuissant issu du dernier EP des suédois confirme une fois de plus leurs influences en apportant à la fois un groove énergique et des mélodies qui restent en tête. Pour Gaia, le dernier morceau, le groupe a fait appel à Erik Engstrand (Eyes Wide Open) pour renforcer leur duo vocal, et nous asséner le coup de grâce.
Ne croyez pas que le groupe en ait fini avec nous… car le quintet revisite trois titres de Sonic Syndicate, les bien connus Jailbreak, Denied et Jack of Diamonds. Alors que les versions originales étaient déjà très intéressantes, cette remise à niveau leur permet d’adopter un son massif et de nous balayer à nouveau. Les fans seront conquis !
Une fois de plus, The Unguided nous propose un excellent album diversifié sans aucun faux-pas. Father Shadow mélange à la perfection toutes les influences du groupe sur onze compositions entraînantes, et trois reprises que l’on savoure sans modération !
85/100