Review 304 : Goratory – Sour Grapes

Fêtons dignement le retour de Goratory !

Créé en 2000 aux Etats-Unis, le groupe cesse ses activités en 2009 après trois albums de Brutal/Technical Death Metal. Après l’annonce d’une reformation en 2016, Alan Glassman (guitare, Serpent of Gnosis, Job for a Cowboy, ex-Despised Icon, ex-Twisted Sacrifice), Adam Mason (chant, Sexcrement, ex-Twisted Sacrifice), Darren Cesca (batterie, Deeds of Flesh, Serpent of Gnosis, Eschaton, ex-Arsis) et Zac Pappas (basse) se remettent à la composition et le groupe donne naissance à Sour Grapes

Après une courte introduction étrange et oppressante, Rat King nous tombe dessus comme un meuble sur le pied. Blast ultra-rapide, rythmique imposante, hurlements gras et pig squeal, le tout avec une pointe de technicité. Même constat pour Losing Streak, un morceau aussi couillu que la pochette et qui n’hésite pas à offrir des explosions de violence entre deux parties techniques qui restent cependant très groovy. I Shit Your Pants, le morceau choisi pour présenter cet album, ne fera pas non plus dans la dentelle en proposant une vague de Grindcore que le groupe délaye avec des parties techniques qui mettent à contribution tous les musiciens. On continue avec Bottom Feeder, une composition aussi folle qu’intense, liant des parties lourdes, des harmoniques perçantes et une volonté d’en découdre.
Pas de répit avec Evolutionary Wart qui pioche à nouveau dans le Grind et dans des passages alambiqués pour appuyer la puissance de frappe du groupe. The People’s Temple va chercher dans des tonalités Slam ainsi que dans la maîtrise des musiciens pour nous matraquer sans relâche, alors que la voix du chanteur peut aisément être comparée à celle du vocaliste de Cannibal Corpse. On continue avec la rapide et plutôt originale Seth Putnam Was A Sensitive Man, qui semble nous conter avec violence un fait sur le regretté chanteur de Grindcore, ce qui se ressent entre les pointes de complexité musicale. Dernier titre, Back to the Grinding Machine porte son nom à merveille, puisque les influences les plus violentes de la formation se mêlent pour un résultat massif qui laissera une excellente impression autant sur album qu’en live.

Pour leur retour, Goratory fait une entrée fracassante dans l’univers Death Metal, piochant dans le Slam et le Grind. Sour Grapes est un album très (trop?) rapide, mais qui ne peine pas à nous faire comprendre qu’ils ont gagné en puissance.

80/100

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