Après un excellent album en début d’année, My Dying Bride récidive avec un EP.
Créé en 1990, le groupe compte toujours deux de ses fondateurs, Andrew Craighan (guitare) et Aaron Sainthorpe (chant). A ce duo s’ajoutent Lena Abé (basse), Shaun Macgowan (claviers/violon), Jeff Singer (guitare, ex-Paradise Lost) et Neil Blanchett (guitare, Valafar). Et voici Macabre Cabaret.
Le premier morceau, Macabre Cabaret, dure dix minutes. Et pendant ce laps de temps, le groupe nous offrira un véritable voyage. Entre les leads et ce chant clair entêtant, les hurlements du vocaliste nous font sortir de cette torpeur orchestrée par le clavier. La rythmique Gothique inspire la mélancolie à chaque instant, et le manège nous laisse finalement souffler avant de reprendre doucement. Le poids de cette partie instrumentale chargée de peine nous écrase jusqu’à la fin, tout en offrant des nuances sombres.
A Secret Kiss, le morceau révélé pour dévoiler l’EP, est également empreint de cette langueur et de cette lourdeur. En un rien de temps, le son est déjà dans votre esprit, et l’assombrit de plus en plus. Les harmoniques criardes ajoutent cette touche Old School, accompagnant un chant mystique. Un sentiment d’oppression naît peu à peu, pour exploser avant A Pulse of Gold and Stars, un morceau dont le clavier est sublime mais triste. Puis c’est un son majestueux qui emplit l’air, sans aucune saturation. Une touche de noirceur, mais toujours pas de saturation, puis le clavier reprend son office. Jusqu’à la dernière seconde.
Rares sont les groupes qui nous offrent deux sorties dans la même année, et My Dying Bride en fait partie. Macabre Cabaret est un EP très Old School qui n’annonce que du bon pour un groupe qui nous ravit à chaque note.
90/100