Skelethal sort de la tombe.
Créé en France en 2012, le groupe démarre grâce à Gui Haunting (chant/guitare). Depuis, Lucas (guitare, Mortal Scepter), Julien (basse) et Lorenzo Vissol (batterie, Bütcher, Schizophrenia) l’ont rejoint, et c’est Unveiling the Threshold, le deuxième album du groupe, qui sort.
On démarre sur Sidereal Lifespawn, un titre gras et putride qui sent le Death Old School à plein nez. Les quelques samples ajoutent des tonalités inquiétantes aux riffs du groupe, et cette noirceur s’étend également à la voix. Même constat pour la perçante Anthropomorphia, une composition aux leads tranchants qui s’intègrent à la perfection à cette rythmique lourde, frappant sans relâche. Emerging from the Ethereal est la suivante, et c’est avec un groove malsain et une énergie d’outre tombe que le groupe nous assène ses riffs. Le titre est martial, et la guitare lead transperce cette couche épaisse pour nous lacérer, alors que Repulsive Recollections nous roule également dessus. La rythmique est rapide, et le blast permet au groupe de nous vomir leur mélange morbide en pleine face.
La rapide Cave Dwellers va rassurer ceux qui doutaient de l’aspect brut de la musique du groupe, en offrant deux minutes de blast, de cris caverneux et de riffs gras, alors que On Somber Soil se permet de créer une ambiance lancinante grâce à une rythmique hypnotique. A nouveau, la graisse coule littéralement des cordes des musiciens, et les harmoniques plus techniques ressortent de ce mix épais. On passe à Adored With the Black Vetebra, un morceau au tempo rapide. Le son semble sortir tout droit du caveau, et nous frappe violemment avant de revenir sur des ambiances morbides. Dernier titre, Abyssal Church.. The Portal Reve prend le temps de nous envelopper d’une noirceur grasse, de sonorités inquiétantes et d’une oppression qui grandit avant d’arriver à cette rythmique puissante qui nous crache littéralement en pleine face.
Bien que n’ayant pas encore atteint dix ans d’existence, Skelethal prouve son savoir-faire. Unveiling the Threshold aurait pu sortir il y a trente ans, et démontre une fois de plus que le Death Old School n’est pas une question de génération.
85/100