Vous n’êtes pas prêts pour l’histoire de Subterraen.
Créé en France par Clem Helvete (guitare/chant), le groupe compte également Chris KKP (guitare) et Milvus (batterie) dans ses rangs. Leur premier album, Rotten Human Kingdom, met des mots sur leur pensées à propos du monde dans lequel nous vivons.
Quatre titres. Quatre manifestes. Blood For the Blood Gods, le premier, nous ouvre lentement les portes d’un univers angoissant, étrange et pourtant prenant. Si l’introduction vous dérange, vous serez littéralement violés par l’arrivée de cette rythmique pesante et pleine de saturation. Les hurlements s’insinuent dans votre esprit, et les breaks relâchent à peine la pression avant de nous rouler dessus à nouveau. For A Fistful Of Silver, le morceau suivant, est plus incisif. Plus rapide, mais également plus noir. Un mélange de peur, de hargne et d’intensité brute, à peine apaisée par ces breaks dissonants. La rythmique nous marche dessus encore une fois dessus pendant que les musiciens se déchaînent, ou nous effraient avec leurs sonorités glaciales.
Oceans Are Rising nous offre une interlude froide mais mélodieuse, contrastant avec le son imposant des morceaux précédents, mais qui reste toujours dans ces tonalités entêtantes et oppressantes. Avec Wrath of a Downtrodden Planet, le groupe mélange sa base de Blackened Sludge/Doom imposante avec des influences DSBM perçantes, pour donner un résultat impressionnant qui s’étale sur plus de dix-huit minutes. Le son nous vomit dessus, nous agresse, et pourtant nous fascine. En particulier ce final hypnotique et entraînant qui survient soudainement, avant de nous lâcher sur le néant.
Rotten Human Kingdom est une expérience. Subterraen nous propose une peinture d’un paysage désolé, violent, sombre et surtout très réel. Leur musique va plus loin que de simples riffs, puisque les musiciens leur insufflent une âme meurtrie.
90/100