Fer de lance du Death Metal à la Française, Loudblast revient.
Créé en 1985 et menés depuis lors par Stéphane Buriez (guitare/chant, Sinsaenum, Le Bal des Enragés), il est rejoint par Hervé Coquerel (batterie, Black Bomb A, Undead Prophecies) en 1992. De nombreux musiciens feront partie du line-up au fil des années, mais c’est avec Jérôme Point-Canovas (guitare, Undead Prophecies, ex-No Return) et Frédéric Leclercq (basse, Kreator, Sinsaenum, Amahiru, ex-Dragonforce) que sort Manifesto, le huitième album du groupe.
Sorti six ans après le précédent, il est la preuve que la pause survenue à la fin des années 90 n’a absolument pas entaché la motivation du groupe. Côté illustration, c’est à Eliran Kantor (Aeternam, Archspire, Bloodbath, Cult of Lilith, Ex Deo, Gaerea, Gutslit, Incantation, My Dying Bride, Testament, Sigh…) que l’on doit cette pochette, et si le son est aussi violent, c’est grâce à la patte d’HK Krauss du Vamacara Studio (AcoD, Exocrine, Khaos-Dei, Mercyless, Witches, Savage Annihilation, The Order of Apollyon…), mais également les frappes de Kevin Foley (Hjelvik, ex-Abbath, ex-Benighted, ex-Disavowed, ex-Mumakil…).
Révélé à nos oreilles avec l’impie The Promethean Fire, l’album s’annonçait à la fois lourd, mais aussi très sombre et axé sur un mélange entre Death Metal Old School, influences diverses et violence pure. A leur habitude, les français n’hésitent pas à ajouter quelques solos perçants comme sur Todestrieb, le premier morceau, mais également à recréer une ambiance pesante, comme celle d’Erasing Reality ou sur Preaching Spiritual Infirmity et son break terrifiant. Les fans de la première heure retrouveront quelques parties qui piochent dans le Thrash/Death comme dans les tonalités très Old School grâce à Festering Pyre, qui propose également un break enchanteur, avant de repartir dans la lourdeur et l’oppression avec Into the Greatest of Unknowns. Le tempo ralentit légèrement pour Solace in Hell et Infamy Be To You, les deux derniers titres, mais cela n’empêchera pas le son d’être toujours aussi pesant et bourré d’harmoniques tranchantes jusqu’à la dernière note.
La légende de Loudblast porte fièrement son nom, comme le prouve Manifesto. Un album sombre, violent et parfaitement bien construit du début à la fin, voilà ce que l’on attend d’un poids lourd du Death Metal à la française !
90/100