Il y a plus d’un an, Gohrgone nous offrait l’un des meilleurs albums de l’année 2019.
Intitulé In Oculis, il est le fruit de la composition d’Eddy Pelletier (guitare), Chris (batterie, Beer Breathe), Olivier Le Lin Morgan (basse/chant, Beer Breathe, Scolopendra), Thomas Lord Noué (chant, Scolopendra) et Johan Bijaoui (guitare). Pour rappel, il est le troisième album de la formation créée en 2012.
Après avoir distribué des coups dans un Deathcore puissant, le groupe s’est tourné vers un Black/Death qui se retrouve magnifié sur In Oculis. Si l’ambiance antique guide les riffs des franciliens, ils sont plus que solides, et ils le prouvent dès l’introduction ! Tout dans les compositions du groupe a été créé pour nous faire headbanguer, que ce soit dans notre salon ou devant le groupe sur scène. L’aide de Justine Galmiche (Skald) au chant sur Insanus Creatura permet d’appuyer la dimension mystique, mais le groupe reste extrêmement efficace à cinq. Les rugissements du vocaliste, caverneux ou plus perçants, se posent à merveille sur la rythmique oppressante, comme sur Weak Ones Deceived ou The Executioner of Medusa. Le groupe sait également jouer sur l’ambiance et une partie instrumentale forte comme pour In Oculis mais aussi l’entraînante Opportunity King, qui mélange leurs influences lourdes de leurs racines et la noirceur de leur son actuel. L’album se termine sur The Prophecy, un titre assez groovy et pourtant massif, suivi de Head on the Aegis, un sample au son imposant et épique.
Gohrgone a marqué les esprits avec In Oculis. Dans une veine Black/Death teintée d’influences antiques et épiques, le groupe nous assène des riffs massifs doublés d’ambiances sombres pour nous pousser à nous déchaîner.
90/100
