L’une des dernières sorties de l’année est signée par Empyrean Fire.
Le groupe, formé par Tricia Myers (chant), Jason Yorke (guitare/basse/programmation/chœurs) et Brian Rush (claviers/chœurs) nous offre un premier album, Deliverance.
L’album est illustré par Le Jugement Dernier, un dessin de l’illustrateur français Gustave Doré, ce qui n’est pas une première dans le monde du Black Metal, et qui nous amène immédiatement à la comparaison avec Emperor. Mais les similitudes ne s’arrêtent pas là, puisque le groupe officie également dans un majestueux Black Metal aux inspirations Mélodiques et Symphoniques. Proclamation, le titre introductif, nous le laisse suggérer, puis c’est Gathering Storm, le premier morceau, qui nous le montre. Des samples, des chœurs, mais surtout un son à la fois grandiose, sombre et oppressant. Les hurlements de la vocaliste se muent parfois en un chant clair envoûtant, alors que les riffs tranchants nous cisaillent de toute part, comme pour Descent. Le morceau est de plus en plus pesant, puis Perdition amènera le désespoir le plus profond, entouré de cette magnifique aura. Les choeurs des musiciens aident à cette lourdeur, tout comme sur l’aérienne Corruption, un morceau qui alterne entre une sombre douceur et une oppression de chaque instant. L’album continue avec les riffs dissonants de The Siege, un morceau lancinant, puis prend fin avec la longue mais sublime Final Battle. Le son est hypnotique, en particulier grâce au contraste entre chant clair et hurlements, puis le final nous achèvera littéralement.
Inconnus de tous, Empyrean Fire lâche une véritable bombe de noirceur. Deliverance tire sa force du contraste entre riffs tranchants, mélodies lancinantes, mélancolie oppressante et douce beauté, et n’annonce que de bon pour le groupe.
95/100