Review 413 : Belphegor – Necrodaemon Terrorsathan

Vingt ans après, Belphegor nous offre à nouveau Necrodaemon Terrorsathan, mais dans une version remasterisée.

Depuis près de 30 ans, Belphegor (anciennement Betrayer de 1991 à 1992) sème la terreur au sein de la scène Black/Death. Helmuth (guitare/chant) et Serpenth (basse, ex-Eledhel), accompagnés en live par Molokh (guitare, Hollenthon) et Ravager (batterie, Banisher, Fleshgod Apocalypse) ou Pavulon (batterie, Antigama, Batushka, Faust, ex-Hate, ex-Vader) n’ont pas dit leur dernier mot.

Pour peu que vous connaissiez Belphegor, vous connaissez déjà Necrodaemon Terrorsathan. Cet album iconique de l’incroyable discographie du groupe était déjà adulé des amateurs du genre, mêlant un son sale, des riffs malsains et un chant à la frontière entre la puissance brute du Death et les tonalités impies du Black Metal propose d’ailleurs toujours quelques titres dans les setlists récentes. Lors de sa sortie, en 2000, il nous a effrayés, dérangés, violentés, et pourtant nous l’avons immédiatement adoré. Les amateurs du son Old School crieront peut-être au scandale car le mix est plus “propre”, mais l’esprit de l’album demeure dans la crasse, le sang et la perversité malsaine. On retrouve cette violence pure sur Necrodaemon Terrorsathan et Necrodaemon Terrrorsathan pt2, respectivement le premier et le dernier titre de l’album, mais il y a quelque chose d’autre qui choque. Les claviers et les samples sont plus puissants, tout comme ce chant que le vocaliste maîtrise beaucoup plus, et qui est plus imposant. Les leads sont toujours aussi déchirants, comme sur Diabolical Possession, mais l’ensemble est également plus lourd, comme en témoigne l’écrasante Lust Perishes in a Thirst for Blood. S.B.S.R. et Sadism Unbound, deux de mes titres préférés, profitent également d’un son plus imposant, plus perçant et surtout plus actuel, ce qui se ressent dans leurs sombres mélodies. 

L’objectif de Belphegor est atteint. L’impie Necrodaemon Terrorsathan conserve cette âme qui oscille entre puissance, blasphème et luxure décadente, mais profite d’un mix actuel et surtout de récents progrès du groupe. A nouveau, c’est un incontournable.

95/100

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