Escarion a choisi 2021 pour sortir son premier album.
Créé il y a quelques années déjà en Australie, le groupe se compose de John Arhondis (chant/guitare), Tommy Lewko (guitare), Rhys McKenzie (basse) et Tim Bottams (batterie) pour la sortie de Pillars of the Faith.
On démarre avec Inferno, un titre profondément ancré dans le Death Metal, mais qui laisse facilement transparaître quelques influences Black après une introduction enchanteresse. Le son est lourd, entraînant, et les riffs sont bien construits, ne laissant aucun temps mort. Le groupe développe ensuite les sept péchés capitaux à travers des influences diverses pour chaque titre. Envy est rapide et virulente avec un son Old School, Gluttony est plus pesante et pioche dans le Doom/Death, Lust se pare de superbes leads sur une base martiale, puis Greed propose un son planant et lourd, complété par des riffs et un blast inarrêtables. Quelques harmoniques plus douces se posent sans souci sur la rythmique, puis la longue Pride nous offre un son majestueux doublé d’une certaine langueur et de sonorités ambiantes, entre samples et leads. Wrath accélère inévitablement le tempo, et pioche dans un Thrash/Death vindicatif pour frapper. Sloth, le dernier de la série, est un titre plutôt violent, mais également rempli d’éléments plus doux, comme une mélodie en arrière-plan, des breaks ou des leads dissonants. Home (Where the Heart is), le dernier titre, nous tombe dessus sans prévenir à la suite d’une introduction entraînante, puis ce sont les riffs qui nous lacèrent. Le morceau pioche dans toutes les influences précédentes pour une composition riche que l’on redécouvre à chaque fois.
Pour un premier album, Escarion nous offre de la qualité ! Pillars of the Faith use de très nombreuses influences pour faire de chaque composition une pièce unique, qui s’emboîte parfaitement avec la précédente tout en ayant une identité propre.
90/100
