Pyaemia est mort, mais Buried est prêt à prendre la relève.
Créé aux Pays-Bas sur les cendres de Pyaemia par Robbert Vrijenhoek (batterie, ex-Disavowed), Joel Sta (chant, Arsebreed, ex-Disavowed) et Mark Wormmeester (basse, ex-Arsebreed), le groupe s’associe à Steve (guitare) pour Oculus Rot, leur premier album.
Avec cet album, ce sont neuf titres d’un Death Metal pur jus que le groupe nous offre. Une demie-heure d’un son moderne aux influences Old School qui alterne entre violence, rapidité et graisse auditive. Les membres sont loin d’être des débutants, et on le sent dans leurs riffs accrocheurs. Dès Retribution, le premier titre, le Groove s’invite à ce Death Metal sans pitié qui nous écrase inlassablement. On notera également quelques parties plus techniques, comme sur la lourde Anti-Body, alors que le son ravageur de Tornado of Blood lancera même les foules les plus réticentes. Buried nous fait patienter quelques instants avec un sample inquiétant avant de relancer l’assaut, puis c’est Oculus Rot, le titre éponyme, qui se charge de nous violenter avec une rythmique dissonante après un sonar. A nouveau les sonorités dissonantes se mêlent à des riffs techniques et lourds pour Leech, accompagnés de quelques breaks, puis Splintered nous enferme dans une tornade de violence pure. C’est d’ailleurs sur ce morceau truffé de leads que l’on intègre le mieux les influences Old School, alors que Paradise nous assène des passages lourds en continu. Tenebrous Worm, le dernier morceau, se pare de sonorités plus sombres et inquiétantes afin de refermer l’album dans la violence.
L’arrivée de Buried dans la scène Death Metal est une excellente chose. Sans réinventer le style, Oculus Rot est une parfaite transition entre Death Old School, Brutal Death et sonorités modernes, qui pourront probablement initier les plus récalcitrants.
85/100