C’est 6 ans après son dernier album que Pillory nous en sort un troisième.
Le one man band de Technical Brutal Death Metal, créé en 2003 par l’américain Darren Cesca (Cytolysis, Deeds of Flesh, Goratory, ex-Arsis), nous offre un album haut en couleur d’une bonne heure.
On démarre avec Depleted Mortal Prosperity, avec son ambiance sombre dès le début, la rapidité et la technique prend vite le dessus, entre transition de voix et solo des divers instruments, un régal. On passe à Diluted Existence qui commence iconiquement avec son larsen et débouche sur une guitare au jeu technique et rapide. Le morceau est aussi varié niveau rythmique. On continue avec Synergistic Diffusion et ce verre brisé en guise d’introduction. Le morceau est plus calme que les autres au début, mais la rapidité s’accentue tout en restant très mélodieux, et on retrouve un rythme plus séquencé que les autres titres. On plonge un peu dans l’angoisse avec l’introduction de Emanate Deprecation remplie de grincements. Le son arrive, ce rythme qui rentre en vous et qui se munit d’une telle rapidité qu’il est difficile d’y échapper. On notera que j’apprécie ces petites notes de basses bien audibles de temps à autre, et on a donc là une musique qui dure plus de dix minutes, oui oui, qui est très intéressantes dû à ses changements de rythme, de style et de forme. Une musique très appréciable (en plus de son solo de basse).
Continuons avec Inherent Genetic Collapse qui commence immédiatement dans la violence, et plusieurs sortes de variations de voix sont de nouveau utilisées ainsi que quelques riffs très sympathiques ! Bon, on en est à la moitié de l’album alors place au calme pour quelques instants, laissez-vous enivrer par cette belle mélodie qui annonce le début d’Envisaged Transmutation, un titre instrumental. Entre violon et piano, la basse, la guitare et la batterie viennent s’installer tranquillement tout en continuant à embellir cette symphonie pour passer à Epidemic Infection. Vous pouvez oublier le calme, car la violence et la technicité font leur grand retour. Entre pig-squeals, gros riffs et énergie, on s’éclate! Imminent Obliteration arrive en vitesse pour se calmer légèrement, entre rapidité et parties séquencées, on apprécie la forme de ce morceau qui se termine comme il a commencé. Place à Our Wretched Divinity qui commence dans l’énergie. Pas de répit dans ce morceau hormis en fin de morceau pour des riffs bien lourds avant dernier morceau qui s’enchaîne avec le précédent. Écoutons Calculating Progressive Extinction tout aussi efficace que les autres morceaux. On finit (et oui c’est déjà fini) par l’ultime Terminus (non c’est pas une blague, c’est vraiment le titre du morceau final !) qui se termine sur une instru assez étrange qui a certains côtés angoissants.
C’est donc un album complet, énergique et tout plein de riffs que Pillory nous offre. Alors faites chauffer vos enceintes, moi je vous le dis, Scourge Upon Humanity va secouer.
86/100
Ecrit par Grindcoeur