C’est l’heure pour Sepulcros de sortir de l’ombre.
Créé au Portugal, le groupe est composé de SB (chant), NZ (guitare, Summon, Viles Vitae, Abominamentum), RT (guitare), AH (basse, Candura, Summon) et JS (batterie, Summon) pour Vazio, leur premier album.
Illustré par le maître Mariusz Lewandowski (Bell Witch, Eremit, Rogga Johansson, Jupiterian, Abigail Williams, Atramentus…), la musique du groupe promet d’être lourde, oppressante et très sombre. Involucro Oco nous le montre grâce à une introduction faite de murmures et une ambiance mystique avant Vazio, le premier morceau. Les riffs sont lents et lancinants, mais ils nous captivent immédiatement grâce à ces mélodies planantes. Le Doom/Death pachydermique accélère soudainement après quelques minutes, mais reste épais et écrasant, tout comme sur la morbide Marcha Funebre. Le titre reprend les éléments assommants du titre précédent, mais ajoute ces tonalités pénétrantes dans les leads. Côté chant, les influences sont ancrées dans un Death Old School et un Black Metal vicieux, que l’on retrouve parfois dans ces riffs sombres. Même constat sur Magno Caos, un morceau prenant, inquiétant et pourtant si beau que l’on a du mal à se détacher de cette oppression impie. L’atmosphère s’assombrit de note en note, et le son écrasant du combo nous étouffe, avant cette accélération finale. Hecatombe débute avec un doux riff en son clair avant de lier la saturation à cette mélodie mélancolique. Le groupe manie à la perfection son art ténébreux et oppressant, tout en ajoutant des grognements rageurs et des hurlements caverneux, avant de clore leur album avec Humana Vacuidade, un sample final qui nous permet de sortir de leur univers sans coupure brutale.
Sepulcros sort de nulle part en imposant un son incroyable. Vazio mélange des éléments de Doom/Death Mélodique avec du Funeral Doom et du Black Metal, donnant une masse sonore impénétrable et captivante.
90/100