Le nouvel album de Mourning Dawn est là.
Intitulé Dead End Euphoria, il est le cinquième du groupe créé en 2002 par Laurent (chant/guitare, Wastes, ex-Funeralium). Après avoir existé en tant que one-man band pendant quelques années, le groupe recrute et ce sont aujourd’hui Vincent (basse, Heol Telwen, Bran Barr, Conviction), Nicolas (batterie, ex-Ad Vitam Aeternam) et Frédéric (guitare, Ataraxie, Conviction, Funeralium, ex-Wormfood) qui se tiennent à ses côtés.
La base du groupe repose sur un Black/Doom malsain teinté d’influences Death Metal Old School caverneuses, que nous allons explorer pendant plus d’une heure. Dawn of Doom, le premier morceau, nous offre une dissonance particulièrement addictive, rapidement rejointe par des mélodies sombres et des hurlements viscéraux. Le titre est lancinant, oppressant et surtout très agressif, que ce soit au niveau de la voix, des paroles ou de ces leads vicieux, qui ne cessent jamais, tout comme sur l’entrainante Never Too Old to Die. Le morceau emprunte également quelques sonorités à un DSBM tranchant, comme cette atmosphère mélancolique et entêtante, doublée par une rythmique lourde développée sur ce long titre, puis Dead End Euphoria, le titre éponyme, nous plonge dans les abysses. Des passages prenants qui nous enveloppent dans ce voile épique et mélodieux, sombre et si doux, mais également peuplé de hurlements plaintifs et des cris perçants.
Conclusion n’annonce pas la fin de l’album, mais bien une montagne écrasante et agressive, qui nous prend à la gorge et nous violente de toutes les façons possibles pendant quelques minutes. Ambiance mystique, chants religieux, riffs criards, hurlements massifs, sonorités plaintives, puis la longue The Five Steps to Death prend la suite. Comme mentionné dans le titre, le morceau alternera différentes ambiances, qui piochent dans la froideur, la peur, l’oppression, la rage, la haine, le dégoût et surtout la puissance pour nous conter l’histoire de la Mort elle-même, pendant un peu moins d’une demie-heure, avec une rythmique qui suit ces influences allant du Funeral Doom au DSBM. Adieu, le dernier titre, nous présente une lointaine vague d’oppression dissonante qui se rapproche peu à peu avant de frapper avec la lenteur du désespoir avant de disparaître soudainement.
L’univers de Mourning Dawn est aussi riche qu’oppressant. Si Dead End Euphoria peut sembler long, il nous permet de découvrir la lenteur, l’oppression, la froideur et la violence, mais aussi et surtout des sonorités dissonantes, prenantes et effrayantes.
90/100