A Final Warning (Chapter 1), le nouvel EP de Mustasch, vient de sortir. David Johannesson (guitare) a répondu à quelques-unes de mes questions concernant cette nouvelle sortie.
Chronique de A Final Warning (Chapter 1)
Crédits photo promotionnelles: Ted Lindén
Bonjour et tout d’abord, merci beaucoup de prendre de ton temps ! Pourrais-tu vous présenter, le groupe et toi, pour quelqu’un qui n’aurait jamais entendu parler de Mustasch ?
David Johannesson (guitare) : Salut ! Je suis David Johannesson et je joue de la guitare dans Mustasch. Les autres gars du groupe sont Ralf (chant), Stam Johansson (basse) et Robban Bäck (batterie).
Vous avez déclaré une fois que le nom du groupe venait du fait que beaucoup de guitaristes que vous aimez ont une moustache, est-ce que c’est vrai ? Est-ce que tu as un contre-exemple ?
David : Oui c’est vrai. Mais ce n’est pas seulement les guitaristes, ça peut être n’importe qui dans le groupe. J’en ai. Dolly Parton n’a pas de moustache.
Mustasch va fêter son vingtième anniversaire, comment vous vous sentez à ce sujet ? Est-ce que vous pensiez que le groupe durerait si longtemps ?
David : C’est génial que le groupe existe encore. J’ai rejoint le groupe entre 2008 et je ne pensais pas que nous allions exister aussi longtemps. Et ce n’est pas fini…
Pour fêter correctement cet anniversaire, vous sortez deux disques cette année : A Final Warning (Chapter 1) en Avril, et A Final Warning (Chapter 2) plus tard cette année. Pourquoi avoir décidé de sortir cet album en deux parties ?
David : Quand tu regardes le développement de la musique, tu te rends compte que les gens écoutent plus des titres plutôt que des groupes. Je pense que c’est triste, mais en même temps tu peux sortir de la musique plus souvent si tu fais un EP.
Que signifie “A Final Warning” pour toi ? (“un dernier avertissement”, ndlr)
David : Ca veut dire “prenez soin de ce que vous avez, demain ça peut être terminé”.
A propos des morceaux, je trouve que vous restez fidèles à l’univers du groupe fait de Hard Rock, d’un Stoner groovy et d’énergie pure, mais avec une touche de modernité. Quelles sont vos influences pour écrire de la musique ? Que ce soit pour les paroles ou les parties instrumentales.
David : Nous avons des goûts très différents dans le groupe. Certains écoutent de la musique des années 60 alors que d’autres sont plus axés sur les années 70 ou 80. Mais le dénominateur commun est que nous aimons tous le Hard Rock. Avec toute cette mixture, c’est devenu Mustasch.
Comment choisissez-vous les sujets à développer dans vos titres ? Est-ce que c’est simple de parler des parties sombres de l’esprit des gens ?
David : C’est Ralf qui écrit les paroles, et la plupart du temps il commence avec son vécu.
Vous avez sorti deux singles pour promouvoir la première partie, Contagious et You Are Killing Me, qu’est ce que ces titres signifient pour toi ?
David : Pour moi ça veut dire beaucoup. J’ai écris les deux morceaux il y a deux ans et quand Ralf les a écoutés, il a tout de suite dit “allez on les finit pour le prochain album”.
Comment s’est passé le processus de composition pour cet album ? Est-ce que c’était différent de vos précédentes sorties ?
David : Nous avons notre propre label, Ralf et moi avons écrit les titres et nous les avons produits par nous-mêmes avec Ted notre tour manager, et j’ai mixé l’album. Tout le travail est fait au sein de la famille, et je pense que c’est un son que personne d’autre n’aurait pu faire pour nous. Et c’est fun.
Quel est votre secret pour injecter de l’énergie pure à tous vos morceaux ?
David : Si je ne ressens rien quand j’écris, j’écris des trucs nouveaux jusqu’à ce que j’aie l’envie d’aller à une fête ou quelque chose comme ça.
Le dernier titre s’appelle To Be Continued (“à suivre”, ndlr), qui appelle bien évidemment la deuxième partie, mais que peut-on en attendre ?
David : Du pur Heavy Metal/Hard Rock !
Il ne reste plus que deux membres fondateurs dans Mustasch, comment se passe l’accueil des nouveaux membres dans le groupe ?
David : Des fois ça le fait, des fois ça le fait pas. Ça peut prendre un peu de temps avant de le comprendre.
Je sais que le Covid-19 a foutu pas mal de choses en l’air, mais comment est-ce que vous y avez fait face en tant que groupe ? Est-ce que ça a affecté les nouvelles sorties d’une quelconque manière ? Et comment avez-vous fait face à cette situation de manière personnelle ?
David : Ça a été très dur financièrement. Nous avons mis en place quelques live streams durant lesquels nous avons pu vendre du merchandising et atteindre les gens. Nous ne pouvons pas encore tourner et nous ne savons pas quand ce sera possible, donc oui ça a affecté les sorties. J’ai fait quelques extras en tant que charpentier, et les autres ont également fait quelques petits boulots alimentaires ici et là.
Pendant que nous parlons de toi, quels sont tes hobbies, musique mise à part ? Est-ce que ta musique te permet d’avoir assez de revenus pour vivre, ou est-ce que tu as également un boulot ? Comment c’était au début du groupe ?
David : J’aime aussi écrire de la musique pour d’autres artistes. Mais en tant que hobbies, j’aime la moto, je suis passionné de pêche et j’aime également voyager. D’habitude on peut vivre de notre musique, mais pas en cette période. Au début, personne n’arrivait à vivre de la musique.
Peux-tu nous expliquer un peu ta carrière musicale ? Comment s’est passé la première fois où tu as joué d’un instrument, comment as tu compris que tu voulais devenir musicien professionnel ?
David : J’ai commencé avec la batterie quand j’avais environ 12-13 ans, mais je voulais écrire mes propres morceaux, c’est pourquoi j’ai pris la guitare. Je l’ai su assez rapidement, mais ce n’était pas un vrai métier (c’est ce que les gens disaient), donc j’en ai douté pendant très longtemps.
Quel aurait été ta carrière de rêve si ce n’avait pas été la musique ?
David : Joueur de Hockey à la NHL. J’ai joué au Hockey jusqu’à mes 18 ans.
Quel était le tout premier titre de Rock ou Metal que tu aies écouté ?
David : J’ai eu une cassette de la part d’un ami, c’était Kill Em All de Metallica, alors ça devait être Hit The Lights.
Et si je te demandais de comparer la musique de Mustasch avec un plat suédois ? Lequel choisirais tu et pourquoi ?
David : Des boulettes de viande avec des pommes de terre écrasées et de la crème. Ca a toujours bon goût !
La première (et malheureusement dernière jusqu’ici) fois que je vous ai vus sur scène, c’était au Motocultor Festival en France, en 2019. Est-ce que tu as un souvenir particulier de ce festival ? Et de la France ?
David : Oui, c’était la première fois que je mangeais des huîtres. Un goût très bizarre… Nous avons joué quelques fois en France, et c’était bien mieux que ce que j’imaginais. Nous ne connaissions pas du tout la scène Rock française, et on ne pensait pas que vous aviez autant de Rock dans ce pays.
Quel est ton meilleur et ton pire souvenir en tant que musicien ?
David : J’aime voyager et voir des trucs, mais en même temps c’est toujours beaucoup d’attente dans un bus ou des aéroports, et peu de sommeil.
Dernière question : avec quels groupes rêveriez-vous de tourner ? Je vous laisse créer une tournée avec Mustasch et trois autres groupes !
David : Waow ! Je dirais Black Sabbath, Metallica et WASP.
C’était ma dernière question, je te remercie d’avoir pris de ton temps ! J’espère vous voir aussi rapidement que possible à Paris, je te laisse les mots de la fin !
David : Merci ! Tuons cette pandémie, comme ça on pourra prendre une bière et faire un peu de Rock’n’Roll ensemble ! HeavyMetalHardRock !