Proudhon revient avec un nouvel EP.
La base de Death/Grind du groupe a été conservée, mais Thomas Hagmann (batterie/chant) et Antoine Hillion (guitare), qui ont fait appel à Till Batoz pour quelques paroles, sont prêts à expérimenter.
Je rappelle encore une fois que je parle ici de musique, pas de l’idéologie de Pierre-Joseph Proudhon, philosophe dont le groupe s’inspire, sans toutefois adhérer à tout son discours. Ce petit rappel étant fait, penchons nous sur ces sept titres composés avec des influences Noise/Noisecore/Minecore, combinées au visuel de KLMT.
Le groupe nous déverse immédiatement une agressivité prenante qui pioche dans la violence brute, la rage saturée et l’efficacité, sans oublier quelques samples de discours anarchiste, qui viennent rythmer l’EP. Certains titres sont très courts comme N.L.F. ou Ironie Joyeuse, restant dans l’esthétique Grindcore, puis la durée s’allonge avec MØLØTØV, Kotidien ou Barricade, titre sur lequel on retrouve une phrase déclarée par notre président l’an dernier. Et croyez-moi, c’est explosif.
En moins de dix minutes, Proudhon a étoffé son univers. Plus industriel, plus dérangeant, mais toujours très efficace, K.U.N.S.T. nous montre que la violence musicale qui gravite dans différentes sphères se marie à la perfection, au delà des barrières de genres.
75/100