Review 648 : Red Means No Mercy – Motheater

Red Means No Mercy nous offre son premier album.

Quatre ans après sa création et deux ans après sa première démo, le groupe composé de Georgiy Demchenko (chant), Nico Chera (guitare), Arne Mehlfeld (basse) et Jonathan Staedele (batterie) nous dévoile Motheater.

Le style du groupe est assez singulier : si la base de Deathcore/Slam Death moderne est évidente, le son est profondément inspiré d’un Death Metal Old School brut. La rythmique abrasive de Scarmend en est une preuve immédiate, alors que les hurlements du vocaliste piochent parfois dans le Grindcore. La courte Spiegelkratzer confirme ces influences grasses et violentes, puis le groupe revient nous agresser avec Crippled and Pinned Down, l’un des morceaux les plus directs du groupe, qui intègrent quelques harmoniques hurlantes. Les breaks et moshparts ne sont pas mis de côté sur le morceau, ni sur Sacrilege, l’une des compositions les plus lourdes de l’album, contrastée par des hurlements possédés, puis le groupe accueille les influences Hardcore de leurs compatriotes Repressed pour Pain, un court morceau énergique.
Gatewatcher assombrit les riffs du groupe avec des racines Beatdown pour l’arrivée d’Alan Grnja (Distant), puis Pestilentia Hominae propose des riffs simples et efficaces avant un break oppressant, qui appellera une violence pesante et des leads perçants. Le groupe est complètement déchaîné avec Heresy, un titre assez fou qui enchaîne rapidité et lourdeur avec une rage explosive, puis c’est Exorcised Gods, un autre groupe de Deathcore allemand, qui vient prêter main forte aux musiciens pour la surpuissante Rotting Elysium. On continue avec Explanation of Inhuman Acts, un morceau qui deviendra de plus en plus lourd et violent, puis avec Motheater, le titre éponyme et sa rage viscérale. Les tonalités Old School donnent une véritable personnalité au morceau, puis c’est Depths of Me qui vient clore cet épisode énergique et sombre de lourdeur agressive. Attention à ce break aérien et ces mélodies entêtantes qui sont dangereusement addictives, car la vague de puissance brute n’est jamais loin.

Avec ce premier album, Red Means No Mercy nous montre une personnalité musicale unique en son genre. Sur Motheater, la violence moderne rencontre un son Old School abrasif et violent, qui le fait passer d’efficace à indispensable.

90/100

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