Debauchery revient régner sur son univers.
Créé en Allemagne en 2000 sous le nom de Maggotcunt par Thomas « The Bloodbeast » Gurrath (chant/guitare), l’homme s’entoure de musiciens, mais le line-up change régulièrement. Accompagné de Drakornaut Bloodbeast (basse) et Drakornaut Gorezilla (batterie), le musicien ne sort non pas un, mais bien trois albums, un par groupe.
On commence avec Monster Metal, le douzième album de Debauchery. Après une longue introduction qui nous présente rapidement la cosmogonie de cet univers, le musicien invite Tim “Ripper” Owen (Spirits of Fire, ex-Judas Priest, ex-Iced Earth…) pour l’accompagner sur Bloodking, un titre de pur Death’n’Roll auquel l’invité ajoute une touche Heavy explosive. Si les deux univers se complètent parfaitement, c’est parce que le style du groupe est à la fois gras et entraînant, bourré d’harmoniques et de leads motivants, mais aussi plein d’énergie. On le constate sur la rapide Skull Mountain ou la fédératrice et lourde Debauchery Warmachine au refrain entêtant, mais aussi avec Metal To The Bone, un véritable hymne à cette musique. Blood God Eternal nous donne envie de secouer la tête avec une bière à la main, Hate Kill Murder nous fera lever le poing en hurlant, alors que Monster Metal et Debauchery Blood God sont une parfaite transition entre Death Metal et Heavy Metal. L’album prend fin avec la groovy The Godmachines March To War et la martiale Warmachine Of The Chaos Gods, deux morceaux très accrocheurs.
Passons à Böse bis ins Blut, la partie de Balgeroth chantée en allemand. Les plus perspicaces (et les lecteurs germaniques) auront rapidement compris que Blutgott est la version allemande et plus orientée vers un Black/Death de Bloodking, alors que Die Belagerung von Knochenheim nous offre une version putride de Skull Mountain, qui garde cet aspect fédérateur et accrocheur. Böse bis ins Blut (Metal To The Bone) devient beaucoup plus agressive et sanglante, Hassen Töten Morden (Hate Kill Murder) se pare d’accents effrayants tout en restant entraînante, puis l’album se termine avec Drachenungeheuer (Monster Metal) wui nous propose de salir et de noircir ces riffs épiques et groovy.
Metal To The Bone, la troisième et dernière version de l’album, est signée par Blood God, le penchant Heavy de l’univers. La seule chose qui diffère des versions précédentes est la voix de Thomas « The Bloodbeast » Gurrath ainsi que les choeurs, offrant une version purement Heavy à des titres épiques et groovy à la base.
Debauchery et ses deux autres démons, Balgeroth et Blood God, nous proposent des compositions assez classiques interprétées dans trois registres différents. Si Monster Metal nous frappe avec un Death’n’Roll gras, Böse bis ins Blut pioche dans un Black/Death malsain alors que Metal To The Bone propose du Heavy classique entraînant. Il y en a pour tous les goûts !
75/100